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Santé. OMS: "informations limitées" sur la grippe aviaire aux Etats-Unis

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a des "informations limitées" sur la propagation de la grippe aviaire aux Etats-Unis, en raison de l'attitude des autorités américaines. Elle a appelé mercredi à Genève à davantage de dialogue technique avec elle.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) n'a plus de communication directe avec les autorités américaines (archives).Keystone/MARTIAL TREZZINI

ATS

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Aujourd’hui à 16:24, mis à jour à 16:33

Temps de lecture : 2 min

"Nous avons des informations limitées sur la propagation de la grippe aviaire dans le bétail et sur celle de cas humains", a affirmé à la presse le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Nous n'avons pas de communication directe", a renchéri la directrice à l'OMS de la préparation aux épidémies et aux pandémies Maria Van Kerkhove.

Depuis l'annonce du retrait américain de l'organisation dans un an par le président Donald Trump, certaines agences sanitaires du pays ne répondent pas aux demandes depuis le 24 janvier. Pour autant, des cas de grippe aviaire sont toujours relayés conformément au Réglement sanitaire international (RSI), a ajouté Mme Van Kerkhove.

Elle reste confiante sur la capacité des Etats-Unis à détecter des épidémies animales. Mais elle souhaite que les Etats-Unis "maintiennent un dialogue" et "continuent à relayer des indications au RSI". "Nous continuerons à tenter de discuter", dit-elle.

Autre problème, les coupes américaines ont des conséquences sur la prise en charge du VIH. Malgré des exceptions, la prévention auprès de groupes les plus vulnérables est affectée, a précisé M. Tedros. Des impacts sont observés sur des centres de santé et des travailleurs de santé sont mis en congé, a ajouté le directeur général.

Il a aussi déploré l'annonce argentine également d'un retrait de l'OMS. Il souhaite que ce pays reconsidère cette décision et veut un dialogue avec lui. Mais les Etats-Unis sont le seul pays à avoir prévu des réserves sur leur siège à l'OMS et tout autre retrait doit être discuté à l'Assemblée mondiale de la santé, a expliqué un responsable juridique de l'organisation.