Mort de Silvio Berlusconi » Les funérailles d’Etat de Silvio Berlusconi, décédé ce lundi (lire ci-après) se dérouleront mercredi matin dans la cathédrale de Milan en présence des institutions et du gotha de l’industrie italienne. Tandis que les Italiens se préparent à dire adieu à l’homme qu’ils ont pourtant parfois détesté, mais qui les a accompagnés pendant plus de trois décennies, une question est déjà sur toutes les lèvres: et maintenant, que va-t-il se passer sur le plan politique?
Côté sondages, Forza Italia, le parti fondé en 1993 par le milliardaire lors de sa descente dans l’arène politique, représente seulement 7% d’intentions de vote. C’est peu. En revanche, le rôle que joue Forza Italia, une formation politiquement modérée, au sein d’un gouvernement chapeauté par l’extrême droite qui cultive – et pas toujours en silence – le mythe des années mussoliniennes, est essentiel. Non seulement auprès de Bruxelles qui ne veut pas d’un gouvernement à 100% souverainiste à la tête de la troisième économie de la zone euro, mais aussi pour Giorgia Meloni qui sait que la disparition des modérés affaiblirait son gouvernement. Or après le décès du vieux lion, l’avenir de Forza Italia et de la droite italienne représentée par ce parti se résume désormais à un énorme point d’interrogation.
Au problème de l’endettement estimé à quelque 90 millions d’euros, une somme auparavant garantie par le milliardaire, s’ajoute la question du remplaçant de Silvio Berlusconi à la tête du parti qui devra représenter la continuité auprès de l’électorat. Et cela, ce n’est pas gagné. «Pour les Italiens, Forza Italia, c’est Silvio Berlusconi. Sans lui, le parti n’existe pas», résume Silvio Sircana, ex-sénateur et ancien porte-parole du gouvernement démocrate de Romano Prodi.