15 novembre 2021 à 07:08
Crise migratoire » L’UE et le Bélarus ont discuté hier de la situation des migrants bloqués à la frontière entre la Pologne et le Bélarus.
Le chef de la diplomatie européenne et le ministre bélarusse des Affaires étrangères se sont entretenus hier, pour la première fois, de la crise migratoire, au moment où l’UE prépare de nouvelles sanctions radicales visant le régime de Minsk.
Josep Borrell a indiqué qu’il a discuté au téléphone avec le ministre bélarusse Vladimir Makei de «la situation humanitaire précaire» à la frontière entre le Bélarus et la Pologne, qui est la frontière orientale de l’UE. «La situation actuelle est inacceptable et doit cesser. Les gens ne doivent pas être utilisés comme armes», a déclaré M. Borrell dans un tweet.
Dans la déclaration bélarusse au sujet de cette conversation, M. Makei a insisté que toute sanction serait «sans espoir» et «contre-productive».
Des milliers de migrants du Moyen-Orient campent à la frontière UE-Bélarus, source d’impasse dans les relations entre l’Union et les États-Unis d’un côté, et de l’autre le Bélarus soutenu par la Russie, son alliée.
Les Occidentaux accusent le régime du président bélarusse Alexandre Loukachenko d’avoir délibérément orchestré la crise en encourageant les migrants à venir dans le pays, puis en les acheminant à la frontière.
Minsk rejette les accusations et accuse l’Occident, à son tour. Le président russe Vladimir Poutine a également rejeté les accusations d’implication dans la crise et exhorté l’UE à s’adresser directement à Minsk.
Hier matin, la Pologne a indiqué avoir arrêté des dizaines de migrants venus du Bélarus. Varsovie a mis en garde contre une possible tentative de passage forcé de plus grande envergure.
La police a indiqué sur Twitter que 50 migrants ont traversé samedi la limite fortement gardée de l’UE et de l’Otan, près du village de Starzyna.Selon les organisations humanitaires, au moins 10 migrants sont morts jusqu’à présent.
Les ONG décrivent une crise humanitaire en cours par des températures qui chutent en dessous de zéro, et appellent à une désescalade pour aider les migrants. ATS/AFP
Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus