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Droits humains. L'opposant vénézuélien Edmundo Gonzalez en larmes à l'ONU à Genève

L'opposant vénézuélien Edmundo Gonzalez n'a pu retenir ses larmes à l'ONU à Genève. Sans nouvelle de son gendre enlevé, celui que de nombreux Etats considèrent comme le vainqueur de la dernière présidentielle a promis lundi que "le changement va arriver".

Le principal opposant vénézuélien Edmundo Gonzalez n'a pu cacher son émotion devant des diplomates et des ONG réunies à l'ONU à Genève à la veille d'un sommet de dissidents.KEYSTONE/AP/Salvatore Di Nolfi

ATS

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17 février 2025 à 17:47, mis à jour à 17:53

Temps de lecture : 2 min

"Ma fille va chaque jour de centre de détention en centre de détention", a affirmé l'opposant désormais en exil en Espagne. Chaque jour, des milliers de Vénézuéliens sont confrontés à la même situation, a dit M. Gonzalez, à la veille du Sommet de Genève sur les droits humains et la démocratie.

Le gendre du candidat à la présidentielle de juillet dernier avait été enlevé début janvier par des hommes armés. Il reste toujours porté disparu.

Le président Nicolas Maduro avait été proclamé vainqueur du scrutin avec 52% des voix par le Conseil électoral, qui n'a pas rendu publics les procès-verbaux des bureaux de vote. L'opposition, qui crie à la fraude, a publié les données de ses scrutateurs. Elle affirme que M. Gonzalez a obtenu plus de 67% des voix.

Nicolas Maduro a prêté serment en janvier. Son adversaire dénonce "une militarisation" du régime pour l'empêcher de rentrer au Venezuela. Le peuple a dit "nous voulons du changement, nous voulons la liberté", a affirmé M. Gonzalez devant des diplomates et des ONG qui lui ont réservé une ovation debout.

Le Vénézuélien a demandé ces dernières semaines aux Occidentaux d'oeuvrer pour établir des conditions pour lui permettre de lutter contre le président Maduro. Celui-ci a été mis en cause par le passé pour de possibles crimes contre l'humanité par la Mission internationale d'établissement des faits.

"La répression n'a fait qu'augmenter" depuis un an, a dit son adversaire à la présidentielle. Il a relayé sa solidarité avec les six collaborateurs de la cheffe de l'opposition Maria Corina Machado, qui avait été empêchée de participer au scrutin, réfugiés depuis plusieurs mois dans une ambassade pour échapper à une arrestation.

Le candidat à la dernière présidentielle, qui a reçu le Prix Sakharov du Parlement européen l'année dernière, sera récompensé mardi lors du sommet organisé par des dizaines d'ONG à Genève.