Environnement. L'initiative sur la responsabilité environnementale balayée à 69,8%
L'économie suisse ne devra pas se réinsérer dans les limites naturelles de la Terre d'ici dix ans. Le peuple a balayé dimanche à 69,84% l'initiative populaire des Jeunes Vert-e-s pour la responsabilité environnementale, selon les résultats définitifs.
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ATS
9 février 2025 à 12:01, mis à jour à 16:17
Au terme d'une campagne peu animée, tous les cantons ont rejeté le texte. Au total, 1'471'593 "non" ont été glissés dans l'urne, contre 635'368 "oui".
Bâle-Ville a dit non le plus timidement, par 54,7% des voix. Le refus est également plus faible en Suisse romande. C'est non à Neuchâtel à 58%, à Genève à 58,3%, dans le Jura à 62,1%, dans le canton de Vaud à 61,7% et à Fribourg à 67,9%.
Le rejet est un peu plus élevé en Valais (76,4%), à Berne (68,7%) et au Tessin (69,4%). A Zurich, le canton le plus peuplé de Suisse, le refus se monte à 67,3%.
Il est également plus marqué dans les autres cantons de Suisse alémanique. Schwyz détient la palme, avec 84,6% de non. Suivent Nidwald (83,2%), Obwald (83%) et Appenzell Rhodes-Intérieures (82,9%) au-dessus de la barre des 80%.
Aval d'une poignée de communes
Sur les plus de 2100 communes suisses, seule une dizaine ont accepté l'initiative, des villes mais aussi de petites communes rurales. Les premières se trouvent en Suisse romande ou à la limite: Lajoux (JU) a dit oui à 60,1%, Lausanne à 58%, Berne à 57,7%, Romainmôtier-Envy (VD) à 56,4%, Vevey à 56,1% et Fribourg à 53,5%.
Viennent ensuite Clarmont (VD), Les Enfers (JU), Veysonnaz (VS), Neuchâtel et Bienne (BE). A l'inverse, les communes de Riemenstalden (SZ) et d'Ederswiler (JU) ont dit non à 100%.
Limites naturelles de la Terre
L'initiative "pour une économie responsable dans les limites de la planète" voulait inscrire dans la Constitution le respect des limites naturelles terrestres. Celles-ci sont des points de repère écologiques qui indiquent jusqu'où l'humanité peut pousser ses activités sans risquer de déséquilibrer de manière irréversible la Terre et d'atteindre des points de non-retour.
La gauche et le Parti évangélique soutenaient l'initiative, de même que des organisations écologistes et des scientifiques. Le Conseil fédéral, les partis bourgeois et les milieux économiques rejetaient eux le texte, trouvant qu'il allait trop loin.