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Trafic ferroviaire. Les CFF enregistrent un nombre record de passagers en 2024

Le nombre de personnes transportées par les CFF n’a jamais été aussi élevé. L’an dernier, 1,39 million de voyageurs ont emprunté chaque jour les trains du trafic grandes lignes et du trafic régional. Face à cette hausse de la demande, la compagnie ferroviaire veut continuer à développer son offre.

Les CFF ont enregistré un nouveau record en termes de fréquentation (image d’illustration).KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER

ATS

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Aujourd’hui à 09:30, mis à jour à 13:39

Temps de lecture : 3 min

La croissance a principalement été tirée par le trafic international et de loisirs et un peu moins sur le trafic pendulaire, en raison du télétravail, a déclaré le directeur général Vincent Ducrot, à l’occasion de la conférence de presse annuelle des CFF jeudi.

La compagnie s’est montrée satisfaite du bénéfice annuel en légère hausse à 275 millions de francs, tiré par cette augmentation de fréquentation. «Il a été meilleur qu’attendu», a souligné la présidente du conseil d'administration Monika Ribar. En 2023, le résultat était de 267 millions.

CFF Immobilier et CFF Infrastructure Energie ont réalisé des profits et CFF Cargo International a renoué avec les bénéfices. En revanche, CFF Cargo Suisse a enregistré une importante perte de 76 millions.

Développement de l’offre

En raison de la demande croissante, un développement de l’offre ferroviaire globale est nécessaire. A moyen terme, les CFF auront besoin d’un bénéfice annuel de 500 millions afin de pouvoir investir.

Les CFF tablent d’ici 2050 - sur la base de pronostics de la Confédération - sur une croissance de 34% des voyageurs-kilomètres en Suisse. Sans nouveaux aménagements, le réseau ferroviaire pourrait être surchargé.

La demande dans le trafic voyageurs international a également augmenté et les CFF travaillent à une extension des liaisons. Dans le trafic de jour, l’offre sera étendue vers l’Allemagne et l’Italie, a expliqué Vincent Ducrot.

Du nouveau matériel roulant est prévu pour les trains de nuit vers Amsterdam, Hambourg et Vienne. D’autres projets existent pour des liaisons de jour vers Barcelone et Rome ainsi que des trains de nuit vers Copenhague et Malmö.

Une liaison directe entre la Suisse et Londres est également à l’étude. Ce projet serait techniquement réalisable, mais complexe. De nombreux obstacles doivent encore être surmontés avant une mise en oeuvre, pas envisageable avant les années 2030.

Le renforcement des liaisons transfrontalières nécessitera davantage de trains à l’avenir et les anciens devront être remplacés. Les CFF envisagent également d’utiliser de nouveaux trains à grande vitesse dans le trafic transfrontalier.

La ponctualité s’améliore

Avec un taux de 93,2%, les CFF ont été plus ponctuels l’an dernier - en particulier en Suisse romande et au Tessin - malgré l’exploitation record de plus de 20’000 chantiers. La ponctualité des trains en provenance de l’étranger n’est en revanche pas encore satisfaisante.

L’introduction du nouvel horaire, qui a notamment permis de proposer 15% de trains en plus en Suisse romande, s’est très bien déroulée et apporte davantage de stabilité, s’est réjoui Vincent Ducrot. Le point noir reste la disparition de la ligne directe reliant les villes du pied du Jura à Genève, avec un changement obligatoire à Renens (VD).

Les CFF promettent toutefois des améliorations progressives. Des tests d’exploitation pour une correspondance quai à quai à Renens ont été lancés, a indiqué le directeur. Dans un second temps, il est prévu de réaménager les infrastructures de la gare pour systématiser ce fonctionnement. Un retour à une ligne sans changement n’est envisagé qu’à plus long terme, une fois l’infrastructure nécessaire disponible.

Les voyageurs se sont montrés plus satisfaits que l’année précédente, malgré un taux d’occupation des trains plus élevé. Outre la ponctualité, l’élargissement de la gamme d’abonnements y a contribué, soulignent les CFF.

A l’inverse, la satisfaction des clients de CFF Cargo Suisse a baissé. Les raisons en sont des augmentations de prix et une production moins bonne en raison de nombreux chantiers nocturnes, de la fermeture partielle du tunnel du Gothard et d’un manque de personnel à la gare de triage de Zurich-Limmattal.