L’éducation renforce

«Mon fils qui aura bientôt quatre ans n’écoute rien, il a la tête dure, crie tout le temps et fait des crises quand il n’obtient pas ce qu’il veut. Il tape des enfants à la maternelle et est toujours très excité», témoigne le père de Darius. La mère raconte qu’elle a essayé de mettre en pratique le «stop» – arrêter de parler et de s’énerver – sans succès. Le père, lui, n’a même pas essayé, car il n’est pas convaincu.

Pendant que les parents parlent entre eux, Darius se lève et lance une assiette en plastique par terre. Le père lui dit de la ramasser, Darius fait la sourde oreille. Le père laisse aller et reprend la discussion avec sa femme comme si de rien n’était. Ensemble, ils évaluent la situation et réfléchissent à comment se faire obéir. Le père élève la voix, Darius commence à crier. Le père regarde sa femme et dit: «ça ne marche pas.» «Il a l’habitude qu’on élève la voix avec lui, cela ne le fait plus réagir, arrêtons de parler et agissons davantage.» Le père rejoint Darius et l’accompagne pour qu’il ramasse l’assiette et la remette à sa place.

Dans un premier temps, il y met peu de conviction. Encouragé par sa femme, il y parvient, malgré la résistance active et les grands cris du petit. Il retourne s’asseoir sur le canapé, assez fier de lui. Darius vient s’asseoir à ses côtés tout tranquillement. Le père est surpris par le calme de son fils et le dit: «Je ne l’ai jamais vu si tranquille.»

Une dizaine de minutes plus tard Darius «rejoue la scène»: l’assiette est jetée par terre. Cette fois, le père va vers Darius et guide l’enfant. Darius ramasse l’assiette sans opposer de résistance. Les parents sont contents. Darius s’assoit à table et fait calmement un puzzle. «Je suis étonné de voir que mettre des limites à mon fils le rend calme: je sens que l’éducation donne de la force!» «Je vais aussi mettre cela en pratique», conclut la mère de Darius.

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