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Santé. Le patron de l'OMS "triste" de l'absence déjà des Etats-Unis

Les Etats-Unis restent membres de l'OMS jusqu'en janvier prochain mais ils interrompent déjà leur engagement dans l'institution. Le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus s'est dit mardi "triste" de l'"absence" américaine depuis une semaine au Conseil exécutif.

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus affirme que l'absence américaine des discussions "se fait sentir" au sein de l'institution à Genève (archives).KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

ATS

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Aujourd’hui à 17:45, mis à jour à 17:53

Temps de lecture : 2 min

"C'était triste de les voir participer moins cette semaine", a-t-il déploté dans son discours au terme des travaux de cet organe dont font partie 34 pays, dont les Etats-Unis et la Suisse, actuellement vice-présidente. "Nous avons tous senti leur absence", a-t-il ajouté.

Il a réitéré son souhait que le président américain Donald Trump reconsidère sa décision de retirer son pays de l'organisation, qui entrera en vigueur dans près d'un an. Et son offre d'un dialogue avec les autorités américaines.

Il y a une semaine, M. Tedros avait défendu son organisation face aux reproches américains. Il s'était dit ouvert à toute suggestion, de ce pays comme des 193 autres membres, pour poursuivre les réformes.

En raison de l'annonce du retrait annoncé des Etats-Unis, qui pèsent environ 18%, le directeur général a déjà gelé toute embauche, sauf exception dans les situations d'urgence et pris d'autres mesures préventives. Des efforts additionnels sont à attendre, avait-il averti dans un courriel aux collaborateurs.

De son côté, la Suisse a déploré il y a quelques jours les effets de la décision américaine déjà observés. Notamment le départ de spécialistes américains de dispositifs d'urgence et le gel de contrats, d'activités et de matériel dans certains pays.

Le Conseil exécutif a validé le scénario d'une augmentation de 20% des contributions obligatoires des Etats membres dans l'enveloppe budgétaire de 2026-2027. Cette recommandation devra être approuvée en mai prochain par tous les pays de l'organisation lors de l'Assemblée mondiale de la santé à Genève.