Quincaillerie Morard. le mythique meuble à tiroirs se cherche un lieu d’accueil

Ses innombrables tiroirs donnaient aux clients l’assurance de décrocher le Graal: la charnière, la vis ou le crochet particuliers, vendus au détail. L’imposant meuble en bois de l’ancienne Quincaillerie Morard donnait son charme d’antan à ce magasin plus que centenaire. Mais l’avenir de cet emblème est incertain, alors que l’enseigne bulloise a fermé ses portes cet été et cédera la place à une épicerie Caritas au début 2024. En raison notamment de sa taille, le meuble ne pourra pas s’intégrer dans l’extension du Musée gruérien, a appris La Liberté.

«On espérait que le musée pourrait le prendre mais c’est un gros panneau et je comprends que cela soit compliqué», confie José Chavaillaz, propriétaire de l’immeuble et ancien gérant de la quincaillerie. Le meuble ne pourra pas non plus rester dans ses locaux d’origine. «On ne peut pas l’utiliser pour mettre des denrées alimentaires. Dans nos épiceries, nous utilisons tous les m² à disposition pour proposer une large offre. Cette optimisation permet de réduire les coûts pour arriver à des prix de vente de nos produits les plus bas possible», explique Pascal Bregnard, directeur de Caritas Fribourg. José Chavaillaz s’est donc mis en quête d’un lieu d’accueil. Sur la page Facebook de la quincaillerie, il invite les personnes intéressées à prendre contact avec lui.

Solutions éventuelles

«Il n’y a pas de prix fixé. Le but, c’est surtout de garder l’âme de chez Morard. L’idéal serait qu’il aille dans un endroit public», espère José Chavaillaz. Pour l’instant, le meuble à tiroirs n’a pas trouvé preneur. «Nous avons eu plusieurs personnes intéressées: des privés, des artisans et un institut de beauté. Mais dès qu’on indique la grandeur, c’est le hic». Long de 4,8 m et haut de 2,3 m, le meuble est composé de tiroirs de 60 et 90 cm de profond. «Il est structuré avec un support métallique. On aurait du mal à le faire plus petit et ce n’est pas non plus le but.»