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Automobile. Le chinois Xpeng défend l'accès au marché automobile européen

Le patron du constructeur chinois Xpeng a déclaré mercredi que les voitures électriques de son entreprise n'étaient pas juste une "alternative bon marché", mais la "meilleure technologie", défendant l'accès des voitures chinoises sur le marché européen.

Le patron du constructeur chinois Xpeng estime que les voitures électriques de son entreprise n'étaient pas juste une "alternative bon marché", mais la "meilleure technologie", défendant l'accès des voitures chinoises sur le marché européen. (archives)KEYSTONE/EPA/ALEX PLAVEVSKI

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ATS, AWP et AFP

Aujourd’hui à 17:31

Temps de lecture : 2 min

Ces déclarations surviennent alors que la question des droits de douane supplémentaires sur les importations de voitures électriques chinoises est en débat, à deux jours du vote des 27 Etats membres de l'Union européenne pour les approuver ou non.

"Nous ne venons pas (en Europe) parce que nous sommes l'alternative bon marché aux produits existants, mais parce que nous voulons apporter aux clients européens la meilleure technologie qui a été développée sur un marché chinois hautement compétitif", a déclaré Brian Gu, le PDG de XPeng, lors d'une conférence à Berlin.

"Nous voulons accéder au marché européen, aux clients qui adoptent des produits qui peuvent contribuer à la transition énergétique", a-t-il ajouté, alors que XPeng, concurrent de Tesla et de BYD en Chine, vient d'élargir sa présence en Europe en se lançant en France et en Allemagne.

Surtaxes prévues

Bruxelles a annoncé le 20 août sa décision d'imposer jusqu'à 36% de surtaxes pendant cinq ans aux voitures électriques provenant de Chine.

Une mesure prise pour éviter une concurrence déloyale entre des voitures électriques chinoises moins chères grâce aux subventions du gouvernement chinois aux constructeurs locaux, et les modèles électriques européens, encore loin de proposer des modèles abordables.

Mais les constructeurs allemands, qui réalisent environ un tiers de leur ventes en Chine, sont vent debout contre cette mesure, qui leur fait craindre des représailles potentielles de Pékin.

"Les droits de douanes sont un outil grossier, il y a d'autres méthodes possibles", a déclaré lors de cette conférence Ola Källenius, le PDG du fabricant automobile allemand Mercedes-Benz.

Son concurrent et compatriote BMW a lui aussi appelé le gouvernement allemand à voter contre l'introduction des droits de douanes supplémentaires.

Egalement présent à Berlin, le ministre allemand de l'Economie Robert Habeck ne s'est pas prononcé sur le vote allemand, mais a indiqué "être contre" les droits de douane, bien qu'ils "puissent être nécessaires".

Les menaces de représailles de la Chine à cette mesure inquiètent plusieurs états membres, l'Allemagne et l'Espagne en tête.

Il est très peu probable que les Vingt-Sept renversent la décision de la Commission, car cela nécessiterait une majorité qualifiée d'au moins 15 États représentant 65 % de la population de l'UE.