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Le canton recadre les conditions de la visite de Baume-Schneider

La Direction de la formation et des affaires culturelles (DFAC) soutient la venue de la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider le 1er mai au Cycle d’orientation (CO) de la Tour-de-Trême. Le canton va néanmoins cadrer l'événement.

Bundesraetin Elisabth Baume-Schneider studiert ihre Papiere im Nationalrat waehrend der Fruehlingssession der Eidgenoessischen Raete, am Montag, 6. Maerz 2023, in Bern. (KEYSTONE/Peter Schneider)PETER SCHNEIDER/keystone-sda.ch

Nicolas Maradan

Nicolas Maradan

20 avril 2023 à 21:40

Après le malaise suscité autour de la venue de la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider le 1er mai prochain au Cycle d’orientation de la Tour-de-Trême à l’invitation de la section bulloise du PS (voir notre édition de mercredi), la Direction de la formation et des affaires culturelles (DFAC), qui n’a appris la tenue de cet événement que mardi, a décidé d’intervenir. Dans un communiqué de presse envoyé jeudi en fin de journée, les autorités cantonales indiquent que la visite va bel et bien pouvoir se dérouler. «Nous vivons dans un pays où les élus sont accessibles, et c’est important. Il est positif qu’une conseillère fédérale soit de passage dans une école et discute avec des jeunes», observe Hugo Stern, chef du Service de l’enseignement obligatoire de langue française. Toutefois, le déroulement de cette visite sera mieux cadré. La DFAC met les choses au clair: «Un parti politique n’est pas habilité à organiser ce genre d’événement dans une école et à proposer un programme de visite sans en référer aux autorités scolaires.»

Hugo Stern précise: «Nous avons insisté pour qu’il y ait une distinction entre la venue de la conseillère fédérale à l’école et la partie officielle organisée par le PS bullois. C’est important pour la neutralité politique à l’école. Il ne faut pas que ces deux événements soient mélangés. L’école s’occupe d’organiser la visite de la conseillère fédérale dans ses murs pour parler avec les jeunes. C’est un événement propre à l’école. Quant à l’autre événement, il appartient au monde politique. Il s’agit d’autre chose.» Le chef de service poursuit: «Il était important de clarifier les choses, c’est pour ça que nous avons pris contact avec le Département fédéral de justice et police (que dirige Elisabeth Baume-Schneider, ndlr) et avec la direction de l’école. La conseillère d’Etat Sylvie Bonvin-Sansonnens a également pris contact avec le PS bullois pour clarifier les choses.»

Pour rappel, la venue de la conseillère fédérale socialiste dans une école à l’invitation du PS bullois a été perçue par certains, notamment à droite, comme un événement trop partisan. Jeudi, l’affaire a même rebondi au Grand Conseil. Les députés UDC Roland Mesot (Châtel-Saint-Denis) et Nicolas Kolly (Essert) ont en effet déposé une question parlementaire dans laquelle ils dénoncent «une invitation partisane qui va à l’encontre de l’article 2 de la loi scolaire exigeant le respect de la neutralité politique.» De son côté, la DFAC souligne que l’échange avec Elisabeth Baume-Schneider sera facultatif et «dûment préparé dans le cadre du cours de citoyenneté dans lequel les élèves abordent de manière neutre le paysage politique national et ses principales orientations.»

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