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L’avis des enfants de plus en plus pris en compte

Jeunesse • Les enfants ont de plus en plus souvent leur mot à dire en famille, pour les décisions qui les concernent directement. Dans le cadre scolaire et dans la vie publique, l’évolution est plus mitigée. C’est ce que révèle une étude menée à l’Université de Zurich.

«Nous avons peut-être affaire à une nouvelle génération de parents», estime Elsbeth Müller, directrice générale de l’Unicef en Suisse.

Luc-Olivier Erard

Luc-Olivier Erard

10 novembre 2014 à 22:12

Une étude menée à l’Université de Zurich sur la participation des enfants et des jeunes, menée en 2003 puis en 2013, permet d’établir une évolution relativement importante de ces questions au sein de la famille. L’Institut des sciences de l’éducation de l’Université de Zurich a mené un sondage auprès de 5500 élèves de primaire et secondaire de toute la Suisse sur mandat de l’Unicef en Suisse. Le professeur Peter Rieker, auteur de la recherche, a présenté hier ses principaux résultats.

Il indique qu’en 10 ans, la participation des jeunes a augmenté au sein de la famille. Les jeunes disent être entendus à des pourcentages plus élevés qu’il y a dix ans sur des questions personnelles comme la manière de dépenser son argent de poche, le droit de regarder un programme télévisé, l’heure du coucher. Cette évolution semble toutefois moins marquée pour les décisions plus générales, comme par exemple le lieu de vacances ou les animaux de compagnie.

«Dans différents domaines de la vie des enfants et des jeunes, il est devenu normal de solliciter l’avis des enfants, de les associer aux décisions», relève Peter Rieker. «Nous avons peut-être affaire à une nouvelle génération de parents», estime Elsbeth Müller, directrice générale de l’Unicef en Suisse.

La participation dans le domaine scolaire et dans la vie publique, notamment dans les communes, livre des résultats plus mitigés. Si la participation augmente un peu, c’est dans des proportions moindres que dans le cadre familial. «Les enfants et les jeunes voient peu d’espaces vraiment participatifs et perçoivent surtout les adultes comme des instances de décision.»

A l’école par exemple, «la participation concerne visiblement surtout des projets et des offres scolaires, ce qui est ressenti comme limitatif. La tendance à mettre en scène la participation pourrait expliquer pourquoi les enfants, plus ils grandissent, se voient de moins en moins comme des sujets participatifs.»

A cet égard, Peter Rieker suggère quelques pistes: «Aux Etats-Unis, j’ai vu des situations dans lesquelles les adultes suivaient des cours en faveur de la participation des enfants.»

Par ailleurs, l’étude relève que le travail d’animation et les activités de jeunesse du quartier peuvent apporter une contribution importante et recèlent un potentiel non négligeable. Il est essentiel que les jeunes puissent constater que leur participation a un effet concret sur la planification et l’aménagement de leur environnement direct.

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