Droits humains. La Suisse demande à l'Iran de dissoudre la police des moeurs
La Suisse demande à l'Iran de dissoudre la police des moeurs, chargée de contrôler le port du voile islamique par les femmes. Vendredi à Genève, elle a également plaidé pour que les Iraniens aient droit à des procès équitables, notamment en choisissant leurs avocats.
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ATS
Aujourd’hui à 10:42, mis à jour à 10:48
Plus de deux ans après le décès de la jeune Mahsa Amini dans un commissariat pour avoir mal porté le voile islamique, il faut "mettre fin aux mesures" qui restreignent les droits des femmes, a estimé une représentante de la mission suisse à l'ONU à Genève. Devant le Conseil des droits de l'homme, plusieurs pays ont également dénoncé "les violences" des forces de sécurité pour l'application des lois sur le voile.
Le décès de Mahsa Amini avait provoqué une vague de manifestations contre le régime iranien. De nombreuses femmes ont défié les autorités en se filmant sans voile. Des centaines de personnes ont été tuées dans la répression des protestations. Dans son rapport l'année dernière, la mission internationale d'établissement des faits sur l'Iran avait conclu que les autorités iraniennes avaient perpétré des actes équivalant à des crimes contre l'humanité.
Parmi ses recommandations devant le Conseil des droits de l'homme, la Suisse a également réitéré sa demande d'un moratoire sur les peines capitales contre les mineurs ou dans les affaires de drogue. Elle souhaite aussi davantage de garanties des droits des minorités.
De son côté, l'Iran demande à nouveau que les Etats-Unis soient rendus responsables de leur "agression" à l'égard de ses citoyens en raison des sanctions imposées à Téhéran. Elle a à nouveau considéré que celles-ci constituent des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre.
Ces dispositifs coercitifs constituent "une violation flagrante" des droits humains et du droit international, a affirmé le vice-ministre des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi. Et de dénoncer les effets considérables sur l'approvisionnement en médicaments ou encore les invertissements étrangers. Devant les Etats membres, il a vanté les politiques prises pour diminuer les conséquences de ces sanctions.