Faune sauvage. La population de gypaètes barbus pourrait doubler d’ici dix ans
Ça plane pour le gypaète barbu. Il se porte si bien dans les Alpes que sa population pourrait doubler d’ici dix ans. Mais il suffirait de quelques décès supplémentaires chaque année pour que le nombre de ces vautours diminue à nouveau.
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ATS
Aujourd’hui à 15:12, mis à jour à 15:18
Exterminé au début du 20e siècle, le gypaète barbu a été réintroduit dans les Alpes en 1996. Selon une étude de la Station ornithologique suisse de Sempach (LU), de la fondation Pro Gypaète et de l'Université de Berne, leur nombre pourrait passer de 350 actuellement à 700 d’ici dix ans.
La réintroduction du plus grand oiseau des Alpes est un succès, a indiqué mardi la Station ornithologique de Sempach. La population a un taux de reproduction et une probabilité de survie élevés.
La prudence reste de mise
La prudence reste toutefois de mise. Les modélisations montrent que neuf décès supplémentaires par année suffiraient pour que la population diminue à nouveau.
Il est donc particulièrement important d’éliminer les dangers potentiels, souligne la Station ornithologique. Parmi ces dangers figurent notamment les collisions avec les lignes électriques et les éoliennes, les animaux empoisonnés illégalement dont les gypaètes mangent les os ainsi que les tirs illégaux.
Le gypaète barbu est un vautour. L’envergure de ses ailes peut atteindre trois mètres. Il se nourrit principalement d’os. Il fait se briser les plus gros en les emportant en hauteur et en les laissant tomber sur des rochers afin de pouvoir en avaler les fragments. Il intervient comme dernier charognard sur les carcasses d’animaux.