Conseil fédéral. La confiance dans le Conseil fédéral ne remonte pas
La confiance de la population suisse dans le Conseil fédéral est au plus bas, indique le spécialiste des sondages Lukas Golder de gfs.bern. Cela est dû à plusieurs tournants politiques, notamment le "oui" à la 13e rente AVS, selon lui.
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ATS
Aujourd’hui à 06:35, mis à jour à 06:42
"Depuis lors, le Conseil fédéral et le Parlement ne parviennent plus vraiment à remonter dans les sondages", ajoute M. Golder dans un entretien diffusé jeudi par les journaux du groupe de presse CH Media.
Le gouvernement donne l'impression de ne pas percevoir suffisamment les préoccupations des Suisses, poursuit-il, soulignant que la votation sur la réforme de la LPP a accentué la crise de confiance, tout comme les erreurs sur les prévisions concernant le financement de l'AVS.
La crise liée à la pandémie de Covid-19 a provoqué une adhésion de la population, remarque le spécialiste. La gestion de la crise par le Conseil fédéral a été largement soutenue, mais, avec la fin des mesures, ce soutien s'est à nouveau effrité, note-t-il, les intérêts ayant continué à diverger.
Crise de confiance à gauche
Le Conseil fédéral a depuis lors dû s'occuper du sauvetage du Credit Suisse, la situation mondiale est devenue plus incertaine et le thème de la migration a gagné en importance, énumère M. Golder. Les Suisses sont également préoccupés par les assurances sociales et l'exécutif fédéral n'est pas très populaire avec les mesures d'économie, ajoute-t-il.
Alors que le scepticisme à l'égard du gouvernement était autrefois plutôt un thème de la droite politique, il est aujourd'hui aussi fortement ancré dans les milieux de gauche, constate le spécialiste. "Nous vivons une crise de confiance de la gauche". Il pointe les deux projets de modification du droit de bail en votation le 24 novembre soutenu par le gouvernement et contre lesquels la gauche se mobilise.
Selon l'institut LeeWas, la réforme pour la sous-location est soutenue par les partisans du PLR, du Centre et de l'UDC. Les Verts, le PS et le PVL s'y opposent. La proportion de "oui" est plus faible chez les citadins (37%) que chez les campagnards (54%).