Etats-Unis. Images sous-marines impressionnantes de l’épave du Titan publiées
Les gardes-côtes américains ont diffusé mercredi une vidéo et des photographies sous-marines impressionnantes de l’épave du Titan, un submersible expérimental qui a implosé en juin 2023 près du Titanic, au fond de l'Atlantique nord. Ses cinq occupants avaient péri.
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ATS et AFP
19 septembre 2024 à 06:57, mis à jour à 09:36
Des audiences d’une commission d’enquête des gardes-côtes sur cet accident et les recherches ultra médiatisés il y a 15 mois se sont ouvertes lundi à Charleston, en Caroline du Sud. Elles doivent se poursuivre en public jusqu’au 27 septembre.
La vidéo d’une minute datée du 22 juin 2023 par 3775 mètres de fond montre très nettement l’épave de la partie arrière du submersible posée à la verticale sur le fond de l’océan, avec des câbles et des débris divers bien visibles. Le logo de l’entreprise américaine opérant ce petit sous-marin, OceanGate Expeditions, apparaît parfaitement sur les images de la queue de l’appareil.
Ce submersible de 6,5 mètres de long avait plongé le 18 juin 2023 pour aller observer l’épave du Titanic et devait refaire surface sept heures plus tard, mais le contact avait été perdu moins de deux heures après son départ.
Auditions techniques
Une vaste opération de secours avait été engagée pour sauver les cinq passagers de l’engin, censé disposer de réserves d’oxygène pour environ quatre jours. Mais le submersible avait, peu après sa plongée, été détruit par une «implosion catastrophique», tuant les cinq hommes sur le coup.
Des «restes humains présumés» avaient été découverts quelques jours après parmi les débris du Titan, à 500 mètres du Titanic, selon les gardes-côtes américains qui ont enquêté plus d’un an sur cet accident hors normes.
Leur commission cherche à «identifier toute preuve d’erreurs matérielles [dans la construction ou la conception] qui auraient pu causer l’accident, afin d’en tirer des recommandations adéquates et d’éviter que de tels accidents ne se reproduisent». Les audiences publiques sont d’ordre technique et non judiciaire.
Un ingénieur, licencié par OceanGate en 2019, a témoigné lundi qu’il était à l’époque sous pression du patron de l’entreprise, Stockton Rush, pour mentir sur la solidité de la coque malgré des essais inquiétants.
Une polémique avait éclaté dès juin 2023 sur de possibles négligences d’OceanGate, relevées par l’ingénieur, notamment sur le hublot qui ne pouvait techniquement pas résister à de telles profondeurs.