Christian Levrat. «Il faut une équipe efficace»

«Je ne croyais pas que j’allais passer au premier tour déjà. Trop de gens n’avaient pas intérêt à cela. Je ne suis pas surpris et je m’y préparais. Je suis donc satisfait de mon score. En 2011, Alain Berset avait passé au premier tour parce qu’il était candidat déclaré au Conseil fédéral et il avait eu le soutien des Fribourgeois aussi pour ça. Si l’on ne tient pas compte de cette exception, c’est la première fois qu’un socialiste arrive en tête au premier tour d’une élection aux Etats. Pour moi, c’est donc encourageant pour un second tour», pose le sénateur sortant, qui voit dans son résultat la reconnaissance de son travail avec Urs Schwaller.

«Et si l’on prend en considération le résultat de Beat Vonlanthen, cela exprime la volonté des Fribourgeois de garder un équilibre linguistique. Les écarts sur les troisième et quatrième candidats sont très nets. C’est un signal clair pour le maintien de la formule magique», poursuit Christian Levrat.

Souhaite-t-il que Jacques Bourgeois et Emanuel Waeber renoncent à un deuxième round? «La décision appartient à leurs partis. C’est le jeu politique. S’il y a un second tour, cela permettra d’approfondir certains thèmes. La législature qui s’annonce va être très compliquée. La péréquation financière, qui rapporte 15% de recettes au canton, est très instable. C’est pourquoi il est nécessaire d’avoir une équipe efficace pour défendre le canton. En élisant Beat Vonlanthen, on donne aussi une voix pour la réélection d’Evelyne Widmer-Schlumpf au Conseil fédéral.»