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Nucléaire. Greenpeace recourt au TAF pour faire la lumière sur Beznau

Greenpeace dénonce des "cachotteries" concernant la centrale nucléaire de Beznau (AG). L'organisation saisit une nouvelle fois le Tribunal administratif fédéral (TAF) pour que "toute la lumière soit faite sur l’usure" de l’installation.

La centrale nucléaire de Beznau (AG) au coeur de toutes les sollicitations et préoccupations.KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER

ATS

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17 décembre 2024 à 08:50, mis à jour à 08:58

Temps de lecture : 2 min

Cette exigence est d’autant plus actuelle, précise Greenpeace, que vient d'être faite l’annonce de la poursuite de l'exploitation de la centrale jusqu'en 2033.

Greenpeace Suisse demande l’accès aux informations concernant l’usure des cuves de pression des deux réacteurs de Beznau. Il s’agit des résultats des examens qu’Axpo, l’exploitant, avait remis en 2010 à l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN).

Jusqu'à présent, seule "une toute petite part" de ces résultats ont été publiés, critique Greenpeace, qui dénonce ce manque de transparence et saisit donc le TAF pour la troisième fois.

"Forte usure"

La cuve de pression de Beznau 1, le plus vieux réacteur nucléaire au monde encore en fonction, présente une forte usure en comparaison avec d’autres installations similaires, en raison de son ancienneté et des propriétés de l’acier, estiment les plaignants. Or, une défaillance importante de la cuve, qui renferme le combustible radioactif, est susceptible de déclencher un accident nucléaire "aux conséquences potentiellement catastrophiques".

Greenpeace se bat depuis 2015 sur cette question. L’organisation accuse Axpo et l’autorité de surveillance de "tenter de dissimuler par tous les moyens l’état exact de la centrale vieillissante".

Greenpeace et d’autres organisations, ainsi que les Vert-e-s, étaient déjà montés au créneau lors de l’annonce il y a une dizaine de jours du prolongement de l’exploitation de la centrale jusqu’en 2033, sachant qu’elle a été mise en service en 1969. Les investissements de 350 millions de francs qui seront consacrés à cet effet pour assurer la sécurité les neuf prochaines années sont "comparativement très faibles", selon les écologistes.