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Proche-Orient. Gaza: les médiateurs vont proposer une trêve de "moins d'un mois"

Les médiateurs dans la guerre à Gaza vont proposer une trêve de "moins d'un mois" au Hamas, a affirmé mercredi à l'AFP une source au fait des discussions, alors que la guerre fait rage entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Alors que les victimes civiles continuent de tomber sous les bombes à Gaza, les négociations se poursuivent en vuer d'un cessez-le-feu (Photo symbolique).KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER

ATS
AFP

ATS et AFP

30 octobre 2024 à 11:00, mis à jour à 12:07

Temps de lecture : 1 min

Les discussions entre le chef du Mossad, le renseignement extérieur israélien, David Barnea, le directeur de la CIA Bill Burns et le premier ministre qatari à Doha, qui se sont terminées lundi, ont porté sur une proposition de trêve de "moins d'un mois", a déclaré cette source sous couvert d'anonymat.

Elle prévoit un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens et une augmentation de l'aide humanitaire à Gaza, selon elle.

"Les responsables américains pensent que si un accord de court terme peut être conclu, cela pourrait conduire à un accord plus permanent", a affirmé la source.

Les Etats-Unis, le Qatar et l'Egypte tentent depuis des mois de parvenir un cessez-le-feu et la libération des otages israéliens détenus à Gaza depuis l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.

Pour tenter de sortir de l'impasse avant la fin du mandat du président américain Joe Biden, Washington et Doha ont annoncé la semaine dernière de nouveaux pourparlers visant à explorer de nouvelles options.

Les négociateurs israéliens, américains et qataris se sont réunis dimanche et lundi à Doha.

Dimanche, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait proposé une trêve de deux jours, durant laquelle quatre otages israéliens seraient échangés contre des prisonniers palestiniens, suivie de nouvelles négociations.

Le porte-parole de Benjamin Netanyahu a affirmé le lendemain ne pas avoir reçu cette proposition, en ajoutant que si elle avait été faite, le premier ministre israélien "l'aurait immédiatement acceptée".

La mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, tué le 16 octobre par Israël à Gaza, a ravivé les espoirs d'une relance des négociations.

Les dernières discussions, qui avaient eu lieu en août en Égypte et au Qatar, étaient basées sur un plan présenté en mai par M. Biden, prévoyant une trêve initiale de six semaines.

Hezbollah

Des discussions en vue d'une trêve sont aussi menées concernant l'autre front d'Israël, face au Hezbollah. Le ministre israélien de l'Energie, Eli Cohen, membre du cabinet de sécurité, a indiqué mercredi que des discussions étaient en cours au sein du cabinet sur les termes d'une trêve avec le Hezbollah dans le sud du Liban où l'armée israélienne mène une offensive terrestre.

"Il y a des discussions, je pense que cela va prendre encore du temps", a-t-il dit à la radio publique israélienne. La chaîne télévisée israélienne 12 a fait état de discussions mardi soir entre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et un nombre limité de responsables israéliens en vue d'une trêve de 60 jours.

Israël exige notamment le retrait du Hezbollah au nord du fleuve Litani, le déploiement de l'armée libanaise le long de la frontière israélienne, un mécanisme international d'intervention et d'application de la trêve, et la garantie qu'Israël conservera sa liberté d'action en cas de menaces, selon la chaîne.

"Grâce à toutes les opérations de (l'armée) ces derniers mois et surtout ces dernières semaines, on parle d'un accord diplomatique, et Israël peut arriver à ces discussions en position de force après que toute la direction du Hezbollah a été éliminée et que plus de 2000 infrastructures terroristes du Hezbollah ont été touchées de façon significative", a déclaré M. Cohen, ancien ministre du Renseignement.

Selon les médias israéliens, le conseiller du président américain Joe Biden pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, et Amos Hochstein, son émissaire spécial, doivent quitter les Etats-Unis mercredi pour rencontrer le premier ministre israélien et d'autres responsables israéliens afin de discuter des conditions d'un possible cessez-le-feu avec le Hezbollah.

L'armée israélienne a lancé une offensive terrestre dans le sud du Liban le 30 septembre après près d'un an de tirs du mouvement islamiste libanais pro-iranien sur le nord d'Israël, provoquant le déplacement d'au moins 60'000 habitants du nord du pays.

Le Hezbollah avait ouvert un front dans le sud du Liban le 8 octobre 2023 en soutien au Hamas, au lendemain de l'attaque sanglante menée par le mouvement islamiste palestinien depuis la bande de Gaza sur le sud d'Israël.