Proche-Orient. A Gaza, 14 morts dans deux nouvelles attaques israéliennes
La Défense civile dans la bande de Gaza a annoncé samedi matin la mort de 14 personnes, tuées dans deux attaques israéliennes. L’une a visé une école, l’autre un camp de tentes pour personnes déplacées.
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ATS et AFP
9 novembre 2024 à 09:59, mis à jour à 15:31
Engagée contre le mouvement palestinien Hamas, ainsi que contre le mouvement libanais Hezbollah au Liban, l’armée israélienne a annoncé avoir attaqué au cours des 24 dernières heures «plus de 50 cibles terroristes au Liban et dans la bande de Gaza».
Quatorze Palestiniens ont été tués dans la nuit de vendredi à samedi «lors de deux raids ayant visé une école dans la ville de Gaza», dans le Nord, et un camp de «tentes pour personnes déplacées à Khan Younès», dans le sud de la bande de Gaza, a déclaré Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile pour ce petit territoire côtier palestinien dévasté par plus d’une année de guerre.
Enfants parmi les morts
Une attaque de missile sur l’école Fahad al-Sabah, établissement du quartier Al-Touffah de Gaza-ville transformé en centre d’hébergement d’urgence comme la quasi-totalité des écoles de la bande de Gaza, a fait «cinq morts, dont des enfants, et 22 blessés», a précisé M. Bassal dans un communiqué.
L’autre attaque israélienne sur des tentes de personnes déplacées à Khan Younès a fait «9 morts et 11 blessés», a-t-il ajouté.
Dernier épisode du très long conflit israélo-palestinien, la guerre a été déclenchée par l’attaque du 7 octobre 2023 lancée en Israël par le Hamas. Plus de 43’550 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles sur la bande de Gaza, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.
Deux attaques contre des écoles chaque jour
En octobre, «au moins 64 attaques contre des écoles - soit pratiquement deux par jour - ont été recensées dans la bande de Gaza», a indiqué vendredi l’Unicef.
Les écoles de Gaza «servent essentiellement d’abris pour les enfants et les familles déplacées», note l’Unicef, rappelant qu'«en vertu du droit international humanitaire, les écoles sont des espaces protégés».
Plus de 95% des écoles détruites
Depuis le début de la guerre, déplore néanmoins l’agence onusienne, «plus de 95% des écoles ont été détruites en partie ou en totalité».
L’armée israélienne accuse régulièrement les combattants du Hamas ou d’autres groupes armés palestiniens de violer «systématiquement le droit international (en) se servant des habitants comme de boucliers humains». Elle assure s’efforcer de «minimiser les dommages aux non-combattants avant les attaques».
Droit international humanitaire pas respecté
Vendredi, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a estimé que «le niveau sans précédent de morts et de blessés parmi les civils» constaté à Gaza était «une conséquence directe du non-respect des principes fondamentaux du droit international humanitaire».
Même si des groupes armés palestiniens se servent de civils comme de boucliers humains, cela n’exonère pas l’armée israélienne de respecter les fondements du droit international humanitaire que sont «les principes de proportionnalité, de distinction et de précaution», notait en juillet le Bureau des droits de l’homme de l’ONU après une série de frappes israéliennes sur des écoles de Gaza ayant fait des dizaines de morts.