Une prime pour les médecins qui renoncent à prescrire des traitements médicaux

Assurance-maladie » A l’heure où les coûts de la santé prennent l’ascenseur, Avenir Suisse lance un pavé dans la mare. Dans une analyse publiée aujourd’hui, le laboratoire d’idées plébiscite une nouvelle gratification pour les soignants qui renoncent à un traitement.

Aujourd’hui, si un chirurgien n’opère pas un patient, il ne touche rien. Le groupe de réflexion libéral plaide aussi pour mieux rémunérer les bonnes pratiques dans les hôpitaux et les cabinets médicaux. Interview de son responsable romand, Jérôme Cosandey.

Payer des chirurgiens pour qu’ils laissent le bistouri au vestiaire… N’est-ce pas contraire à la loi?

Jérôme Cosandey: Aujourd’hui, le financement à l’acte médical ne rend pas rentable de ne rien faire, même si parfois ce serait mieux. Il faut honorer les médecins qui contribuent à la santé des patients et du système.

La Suisse dispose d’un des systèmes de santé les plus performants au monde. Avons-nous vraiment un problème de qualité?

Difficile de répondre à cette question: cela dépend de la manière dont nous la définissons. Reste que, la qualité, à proprement parler, est très peu monitorée dans notre pays.

Mais la médecine n’est pas une science exacte. Comment mesurer la qualité?

A dessein, nous ne proposons pas de solution toute faite, si ce n’est que la qualité doit être évaluée par le médecin et le patient. Il existe déjà des indicateurs reconnus à l’international que nous pourrions reprendre sans swiss finish.

Peut-on vraiment optimiser les ressources financières tout en maintenant la qualité?

C’est une nécessité. Nous souffrons d’une pénurie de main-d’œuvre dans la santé. Nous devons donc optimiser les processus. Il convient de faire les traitements vraiment nécessaires, afin d’utiliser les ressources au mieux. L’argent doit être investi dans la qualité.