Logo

Économie

Une enseigne technique centenaire

Emmenée par sa propriétaire Liliane Kramer, la quincaillerie moratoise est active depuis 100 ans

Liliane Kramer; directrice et propriétaire de Joggi AG, magasin d'outillage qui fête ses 100 ans Photo Lib / Charly Rappo, Morat, 24.03.2023Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

Thibaud Guisan

Thibaud Guisan

1 avril 2023 à 14:10

Temps de lecture : 1 min

Commerce» C’est une enseigne qui est née au cœur de la Vieille-Ville de Morat et qui continue à se développer à l’extérieur des remparts du chef-lieu lacois. Fondée en 1923, Joggi AG fête son siècle d’existence. «C’est un anniversaire particulier», glisse Liliane Kramer, 46 ans, directrice et propriétaire de la quincaillerie moratoise depuis 2010.
Le commerce propose 36’000 articles en stock, alors que sa plateforme en ligne en compte plus de 600’000: de la vis à la machine high-tech, en passant par des vêtements de travail et une vaste gamme d’outils. «Notre force est de proposer un assortiment large et profond», relève Liliane Kramer, qui dispose également d’une équipe de sept représentants qui sillonne la région.

Fusils et fers à cheval

Les produits vendus par l’entreprise ont évolué au fil du temps. Dans les années 1920, on peut se procurer des fusils et des fers à cheval chez Joggi. Dans les années 1950-1960, le commerce propose des frigos et des articles de ménage (verres et porcellaine). «Aujourd’hui, nous avons presque toutes les semaines une nouveauté. La quincaillerie n’est pas un monde poussiéreux», glisse la directrice.

«La quincaillerie n’est pas un monde poussiéreux»
Liliane Kramer

L’entreprise, dont le chiffre d’affaires n’est pas communiqué, fournit principalement des artisans et des bricoleurs éclairés. «Les professionnels représentent les trois quarts de notre clientèle», indique Liliane Kramer, qui cite des entreprises actives dans la menuiserie, la charpente, la serrurerie, l’électricité, le paysagisme, la restauration ou encore des communes. «Nos clients sont basés dans les cantons de Fribourg, Vaud, Berne, Neuchâtel et un peu à Genève», note la cheffe d’entreprise.

Forte concurrence

Au fil des décennies, l’entreprise a grandi. Joggi AG, qui insiste sur son bilinguisme, compte aujourd’hui 47 collaborateurs (pour environ 38 emplois équivalents plein-temps), dont six apprentis. En 1972, le commerce employait 18 personnes, contre 23 en 1983 et 30 en 2003. «A l’époque, il y avait deux quincailleries à Morat. La concurrence était locale. Aujourd’hui, elle est nationale. Avec internet, les clients peuvent tout comparer. Face aux grands acteurs du marché, nous nous distinguons par le conseil. C’est une satisfaction d’apporter une solution à nos clients. Nous les accompagnons tout au long du cycle de vie d’un produit, avec un atelier de réparation pour assurer l’entretien des machines. En faisant partie d’organisations qui permettent des achats groupés, nous pouvons être concurrentiels au niveau des prix.»

«En faisant partie d’organisations qui permettent des achats groupés, nous sommes concurrentiels au niveau des prix.»
Liliane Kramer

L’histoire de la quincaillerie Joggi démarre donc en 1923 quand Ernst Joggi rachète le commerce de fer Staub en Vieille-Ville de Morat. L’entreprise s’installe en 1974 à son emplacement actuel. Sigwart Joggi, fils d’Ernst Joggi, ayant racheté le dépôt d’eau minérale Osana. Les locaux sont transformés en un atelier dédié aux tondeuses à gazon. En 1983, le site est agrandi en un centre pour artisans.
En 1990, Joggi AG est racheté par Lisette et Ernst Kramer, les parents de l’actuelle propriétaire. Quelques années plus tôt, en 1977 et en 1983, le commerce avait cédé respectivement son département d’articles de sport et son magasin de produits ménagers de la Vieille-Ville et se concentre sur ses activités de quincaillerie. 
Les locaux de Joggi AG seront agrandis à plusieurs reprises. La dernière extension date de 2017, fruit d’un investissement de plus d’un million de francs, qui permet au commerce de disposer aujourd’hui d’une surface de vente de plus de 3500 m2 sur trois niveaux. «L’an dernier, nous avons investi dans le renouvelement complet de l’éclairage du commerce, avec des LED et des détecteurs de présence pour réduire la consommation énergétique», note Liliane Kramer.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus