Banques. Les banques s'attendent à des taux d'intérêt plus faibles
Les banques suisses s'attendent à devoir composer avec des taux d'intérêt plus faibles. Ces derniers pèseront sur le résultat consolidé, a indiqué l'Association suisse des banques (ASB) mardi.
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ATS et AWP
Aujourd’hui à 13:08, mis à jour à 13:17
Les prévisions concernant le résultat consolidé des banques en Suisse sont en retrait par rapport aux niveaux enregistrés en 2023 et 2024, selon les responsables de l'investissement et économistes en chef interrogés par l'ASB. Le résultat des opérations d'intérêts est particulièrement sous pression: 85% des expertes et des experts interrogés tablent sur un recul, car la baisse persistante des taux d'intérêt comprime les marges. En revanche, les opérations de commissions et services ainsi que les opérations de négoce devraient dégager des revenus stables ou en légère hausse.
"La Suisse connaît une évolution conjoncturelle modérée, mais le bas niveau des taux d'intérêt devrait avoir un impact négatif sur le résultat consolidé. Les opérations de commissions ne devraient pas parvenir à compenser le recul sur le front des opérations d'intérêts. Pour de nombreux établissements, il est donc important d'optimiser leurs structures de coûts", explique Martin Hess, responsable politique économique à l'ASB, cité dans le communiqué.
Le secteur bancaire pourrait subir des suppressions de postes dans le cadre de restructurations. Ce recul de l'emploi est en ligne avec les attentes des économistes, qui talent sur un taux de chômage en hausse à 2,6%, après 2,4%.
En termes de volume, la croissance du crédit devrait rester positive cette année grâce à la hausse des prix de l'immobilier et au maintien de la demande. Les prévisions sont optimistes en ce qui concerne l'évolution des actifs sous gestion en provenance de l'étranger, avec une progression attendue de 2,5% à 5%, portée par une forte performance boursière et par l'attractivité de la place financière suisse dans un contexte de turbulences géopolitiques.
Au niveau de la croissance, les personnes interrogées tablent en moyenne sur une progression de 1,3% en 2025 et de 1,5% en 2026. L'inflation est attendue à respectivement 0,6% et 0,8% pour ces deux périodes.