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Économie

Fusion UBS-Credit Suisse. la menace plane sur 35'000 postes

L’effectif global d’UBS et de Credit Suisse pourrait fondre de 30%, suite à la fusion


Maude Bonvin

Maude Bonvin

29 juin 2023 à 00:10

Temps de lecture : 1 min

Banque » UBS pourrait biffer jusqu’à 35’000 emplois dans le monde, suite au rachat de Credit Suisse, selon l’agence financière Bloomberg. Un nombre que l’établissement bancaire ne confirme pas. Côté syndical, l’Association suisse des employés de banque (Aseb) ne dispose pas de davantage d’informations. Elle se refuse à commenter ce calcul, tout en prévenant que la fusion annoncée fin mars aura des conséquences majeures sur la place financière helvétique.

D’après l’organisation syndicale, l’incertitude et la frustration augmentent auprès des collaborateurs, notamment en raison de ce type d’annonces dans les médias. Les salariés ne sont guère plus rassurés par la communication de leur employeur.

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mille postes seraient menacés en Suisse.

UBS et Credit Suisse emploient près de 123’000 personnes, à l’échelle internationale. Sur sol helvétique, les deux banques comptent environ 37’000 collaborateurs, dont 17 000 pour Credit Suisse. Quelque 10’000 postes seraient menacés. L’institut de recherche basé à Bâle, BAK Economics, considère que jusqu’à 12’000 emplois pourraient même disparaître du fait de doublons dans les agences et succursales. UBS ne fournit pas d’indications sur les sites concernés.

C’est à Zurich, qui concentre le plus grand nombre de collaborateurs, que la casse risque d’être la plus importante. L’agence Reuters a affirmé mercredi que 7000 emplois se trouvaient sur la sellette dans cette ville. Sur sol fribourgeois, Credit Suisse emploie une cinquantaine de personnes entre Bulle et Fribourg.

Sur le plan des activités, la banque d’affaires devrait connaître le plus grand nombre de coupes. Londres, New York et l’Asie seraient tout particulièrement concernés.

Sursis pour les apprentis

C’est à Zurich que la casse risque d’être la plus importante

Jusqu’à présent, le patron d’UBS, Sergio Ermotti, rappelé à la rescousse en avril dernier, s’est montré plutôt discret sur la question. Si une réduction des effectifs s’avère inévitable, il a promis, en mai dernier, de maintenir les places d’apprentissage en 2023. L’Aseb exige, de son côté, une protection renforcée contre les licenciements pour les collaborateurs de 55 ans et plus.

Les premières suppressions de postes pourraient intervenir à fin juillet, croit savoir Blommberg qui s’appuie sur deux sources proches du dossier. Les deux autres vagues de licenciements sont attendues pour cet automne. Les plans pour la Suisse pourraient, quant à eux, être communiqués à la fin de l’été.

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