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Économie

La croissance suisse à la peine


3 juin 2022 à 04:01

Conjoncture » Un «cocktail toxique» affaiblit la croissance, selon Economiesuisse.

Résiliente jusqu’ici, l’économie helvétique souffre d’une multitude de facteurs qui, mis bout à bout, affectent sa croissance. L’inflation, les problèmes d’approvisionnement et les pénuries d’énergie représenteront 80% des risques conjoncturels jusqu’en 2023, selon Economiesuisse.

La guerre en Ukraine arrive en quatrième position, avec une proportion de risque de 8%, a indiqué hier la faîtière qui publie ses prévisions conjoncturelles. Le manque de personnel qualifié et les fluctuations de change figurent également dans le classement, dont la dernière position revient à la pandémie de Covid-19 (2%). Dans un communiqué, Economiesuisse qualifie la multiplication des risques de «cocktail toxique» pour la conjoncture.

Sur la base de ces constats, Economiesuisse a drastiquement abaissé ses prévisions 2022 de croissance du produit intérieur brut (PIB) à 1,8%, prenant en considération un ralentissement attendu aux troisième et quatrième trimestres. Jusqu’ici, une progression de 2,5% était attendue.

Pour 2023, la faîtière table sur une croissance de 1,6%. Pour rappel, le PIB a crû de 3,8% l’année dernière.

L’inflation est attendue à 2,9% (2022) et 2,5% (2023), après 0,5% l’année dernière. Le taux de chômage en glissement annuel devrait reculer à 2,2%, contre 3,0% en 2021, précise le communiqué.

La faîtière de l’économie prévoit un tassement marqué des exportations, après une année 2021 dopée par le rebond conjoncturel lié à la pandémie de Covid. Après un bond de 11,8% en 2021, les livraisons à l’étranger devraient progresser de 4,7% cette année et de 4,0% la prochaine.

Pour établir son scénario, Economiesuisse s’est basé sur un cours de change de l’euro à 1,02 et 0,98 franc. ats

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