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Économie

La colère de l’ex-employée


10 février 2022 à 07:20

Credit Suisse » Au procès devant le Tribunal fédéral, l’ex-employée de la grande banque a révélé des pratiques sur la gestion des risques.

Le procès de Credit suisse et de quatre coaccusés a repris hier devant le Tribunal pénal fédéral. Lors de son interrogatoire, l’ancienne collaboratrice de la banque a parlé de l’impact de la procédure sur sa santé. La veille, la défense a obtenu que la prescription d’une large partie des faits retenus par l’accusation soit constatée.
Née et élevée en Bulgarie, cette ancienne sportive d’élite a raconté comment elle avait été engagée en 2001 par UBS en raison de ses contacts dans ce milieu. Trois ans plus tard, elle est passée à Credit suisse qui cherchait des collaborateurs connaissant l’Europe de l’Est.
Après son départ de Credit suisse en 2010, elle a poursuivi son activité de conseillère à la clientèle, qu’elle exerce toujours, à 20% seulement en raison d’une grave maladie.

L’accusée a élevé le ton lorsqu’elle a évoqué la dégradation de sa santé en parallèle avec la procédure pénale «durant 14 années d’injustice». Néanmoins, l’ancienne sportive s’est montrée très combative, esquivant certaines questions et insistant sur d’autres points à son avantage. Durant l’après-midi, Stephan Zenger, président de la Cour des affaires pénales, a poursuivi l’interrogatoire. Il a évoqué en particulier l’assassinat, en mai 2005 à Sofia, d’un de ses clients lié à un trafic de cocaïne orchestré par un réseau mafieux bulgare. L’intéressée aurait informé immédiatement son supérieur. Une séance aurait eu lieu avec le directeur risques, suivie d’autres discussions à des niveaux plus élevés.
Durant toute cette journée, l’accusée s’est efforcée de minimiser son rôle, en dépit de deux promotions en 2005 et 2007 et de la forte croissance de ses bonus, de 35 000 francs en 2004 à 184 000 francs en 2008. Elle a souligné que la formation limitée qu’elle avait reçue était «centrée sur la promotion de la banque». Elle ne se rappelle pas avoir été sensibilisée «en détail» au blanchiment.  ATS

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