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Économie

Départ du président. «La BNS s’est éloignée de la population», critique un économiste

Thomas Jordan quittera en septembre la présidence de la direction de la Banque nationale suisse.

Le Biennois aura passé plus de 25 ans à la BNS. © Keystone

Guillaume Chillier

Guillaume Chillier

1 mars 2024 à 20:05

Temps de lecture : 1 min

Thomas Jordan aura traversé des tempêtes. Après 12 ans à la présidence de la Direction de la Banque nationale suisse, le Biennois de 61 ans quittera son poste en septembre prochain. Pourquoi? Pourquoi maintenant? Economiste et professeur, Sergio Rossi sort justement d’un cours de politique monétaire qu’il donne à l’Université de Fribourg. Il répond aux questions de La Liberté.

Avez-vous parlé à vos étudiants du départ de Thomas Jordan?

Sergio Rossi: Avant de commencer mon cours, je leur ai dit en rigolant que Thomas Jordan devait un peu en avoir marre de toutes ces crises à répétition… Il y a eu l’abandon du taux plancher, les intérêts négatifs, la pandémie et, surtout, la crise de Credit Suisse. Ça fait assez de défis majeurs auxquels il a dû faire face.

Etes-vous surpris par cette annonce?

Totalement. Il est comme moi professeur d’économie monétaire et je l’ai croisé lors de différents événements. La dernière fois, il a argumenté contre mon idée de remplacer le taux plancher par une taxe sur les achats de francs suisses, souvent spéculatifs. Tout cela pour dire qu’il ne semblait pas prêt d’un départ, aussi car il lui reste quelques années avant la retraite. Il aurait pu penser que les crises étaient derrière lui et dire que c’est aussi son mérite d’avoir su gérer la crise de Credit Suisse, pas seulement celui de Sergio Ermotti (le directeur d’UBS, ndlr).

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