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Économie

Pharma. Estée Lauder va supprimer 5800 à 7000 postes

Le groupe américain de cosmétiques Estée Lauder a annoncé mardi la suppression de 5800 à 7000 places de travail d’ici fin 2026 dans le cadre d’un plan d’affaires destiné à remonter la pente, après un nouveau trimestre de recul des ventes mondiales.

Estée Lauder souffre depuis plusieurs trimestres consécutifs de la baisse de la consommation en Asie et, tout particulièrement, en Chine (archives).KEYSTONE/EPA/JESSICA LEE

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ATS, AWP et AFP

Aujourd’hui à 15:47, mis à jour à 16:25

Temps de lecture : 2 min

Sans préciser les zones géographiques ni les branches qui seront affectées par ces suppressions de poste, le groupe a indiqué qu’il s’agirait notamment d’éliminer des postes après reconversion et redéploiement de certains employés pour «réorganiser et adapter la taille de certains secteurs» et pour «simplifier et améliorer les processus».

Le groupe entend également accroître l’externalisation de certains services et faire évoluer ses techniques de vente.

Estée Lauder souffre depuis plusieurs trimestres consécutifs de la baisse de la consommation en Asie et, tout particulièrement, en Chine.

Les ventes du deuxième trimestre de son exercice décalé, achevé fin décembre, ont reculé de 6% à 4 milliards de dollars (environ 3,6 milliards de francs).

Contrairement au pronostic du consensus des analystes de FactSet, qui attendaient un bénéfice net de 118 millions de dollars, le groupe a annoncé mardi une perte nette de 590 millions du fait de charges de restructurations et d’amortissements d’actifs.

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, référence pour les marchés, Estée Lauder réalise un bénéfice net de 62 cents, contre 88 cents un an plus tôt. Le consensus prévoyait 32 cents.

Dans les échanges électroniques avant l’ouverture de la Bourse de New York, l’action Estée Lauder chutait de 7,22%.

Le groupe a aussi annoncé le lancement d’un plan stratégique, baptisé «Beauty Reimagined» (beauté réinventée), ayant pour objectif de «restaurer une croissance durable des ventes et de parvenir à une rentabilité plus forte».

«Compte-tenu des défis du groupe dans le commerce de détail lié aux voyages en Asie, plombé par le sentiment des consommateurs en Chine et en Corée, et dans un environnement géopolitique mondial incertain, le groupe anticipe une volatilité pérenne et une faible visibilité à court terme», a-t-il relevé dans un communiqué.

En conséquence, la direction ne s’est aventurée qu’à des prévisions pour son troisième trimestre fiscal (janvier-mars): les ventes devraient reculer de 12% à 15% sur un an et le bénéfice net par action proforma devrait se situer autour de 20 à 30 cents, contre 97 cents un an plus tôt.