Logo

Économie

Des constructeurs de machines suisses s’unissent face à l’Asie

Les groupes industriels Starrag et Tornos font alliance pour contrer la concurrence asiatique et croître en Amérique. La fusion n’entraînera pas de suppressions de postes.

Tornos emploie environ 350 collaborateurs à son siège de Moutier. © Keystone

Maude Bonvin

Maude Bonvin

26 octobre 2023 à 22:30

Temps de lecture : 1 min

Industrie » C’est une petite révolution dans le monde de la mécanique. Le fabricant de fraiseuses Starrag veut fusionner avec le spécialiste des machines de précision Tornos. Les deux groupes ont précisé les modalités de leur rapprochement ce jeudi. Un mariage d’égal à égal, selon Stéphane Pittet, directeur financier de Tornos. Et d’assurer que l’opération n’entraînera aucune suppression de postes, ni fermeture d’usines. «Les deux entreprises sont complémentaires en termes de techniques et de produits», poursuit le responsable financier. La production de l’un ne cannibalise donc pas celle de l’autre.

Ralentissement douloureux pour l’industrie suisse d’exportation

Pas question non plus de diminuer les investissements dans la recherche et le développement, d’après le directeur des finances. Des acquisitions pourraient même être à l’ordre du jour. Et les deux marques, Starrag et Tornos, seront maintenues.

Starrag emploie environ 1300 collaborateurs, contre 700 pour Tornos, à travers le monde. Le premier est présent dans le canton de Fribourg avec sa filiale, Bumotec, à Vuadens, qui compte près de 250 salariés. Tornos ne dispose pas d’usine dans la région. Quelque 350 employés travaillent à son siège de Moutier.

Se fortifier en Amérique

Via ce changement, les deux sociétés comptent proposer un service complet à leurs clients, selon Stéphane Pittet. «L’objectif est aussi de poursuivre le développement des affaires en Asie et en Amérique, en additionnant les forces», ajoute le directeur financier. Les principaux concurrents des deux firmes se trouvent en Asie.

«La Suisse et l’Europe, les principaux marchés des deux entreprises, ne seront pas abandonnées, même si une certaine taille critique a été atteinte», complète Stéphane Pittet. S’agissant du franc fort vis-à-vis de la devise européenne, c’est toujours une source de préoccupation pour le responsable financier, qui confie augmenter les achats en euros pour contrer cet effet.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus