Critique. Une enquête souterraine, du Liban au Belluard Bollwerk
L’artiste Tania El Khoury et son mari historien Ziad Abu-Rish ont invité le public du festival fribourgeois à remonter le fil de la défaillance du réseau électrique libanais. Tout en se souvenant de la fête de leur mariage.
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Julie Folly
30 juin 2024 à 13:00
Ce n’est pas vraiment l’endroit le plus accueillant pour faire la fête, même si l’équipe du Belluard Bollwerk nous reçoit chaleureusement. En sous-sol, la caserne de la Poya, à Fribourg, a des airs de bunker. Air irrespirable. Chaleur atténuée par des ventilateurs portables. Ce samedi soir – mais la pièce s’est jouée vendredi et dimanche aussi –, il faut mettre ses affaires dans des casiers défraîchis, prendre son ticket tamponné – au nom de la «Société anonyme ottomane des tramways et de l’électricité de Beyrouth», dont le siège est à Bruxelles – et traverser une forêt désordonnée de câbles électriques suspendus, comme dans les rues du Liban.