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Scènes

Théâtre des Osses. Dans le salon de Suzanne et Figaro

Les personnages de Beaumarchais se retrouvent sous la plume du journaliste et romancier Eric Bulliard. Il est l’auteur du troisième et dernier épisode de la trilogie consacrée au personnage de Figaro par le Théâtre des Osses. Une pièce à découvrir dès jeudi soir.

Dans le Studio des Osses, Caroline Gasser et Yann Pugin signent les retrouvailles de Suzanne et de Figaro. © Dimitri Känel

Elisabeth Haas

Elisabeth Haas

21 février 2024 à 15:50

Temps de lecture : 1 min

Ils se sont aimés, se sont perdus de vue, puis se sont retrouvés. Elle a poursuivi sa carrière de comédienne, de son côté. Lui a renoncé aux projecteurs, à la reconnaissance, aux applaudissements. Ils se souviennent du temps où elle était Suzanne, lui Figaro. Les années ont passé: où est la fougue, l’irrévérence, leur foi au théâtre? Le Théâtre des Osses pose la question dès jeudi soir dans sa nouvelle production, Si c’est un garçon, on l’appelle Figaro.

La pièce représente le troisième épisode du cycle Figaro de la saison. Après deux pièces signées Beaumarchais (Le Barbier de Séville mis en scène par Anne Schwaller) et Ödön von Horvath (Figaro divorce mis en scène par Philippe Sireuil), voici un texte d’aujourd’hui, imaginé par le journaliste et romancier Eric Bulliard. Il est l’auteur de La cabine et de L’adieu à Saint-Kilda (publiés tous deux aux Editions de l’Hèbe) et est notre collègue à La Gruyère. C’est la première fois qu’il écrit pour le théâtre. Interview croisée entre Eric Bulliard et la metteuse en scène Anne Schwaller, qui dirige le Théâtre des Osses.

Un salon a été installé dans le Studio, il n’y aura que cinquante spectateurs par représentation. Comment est né ce troisième volet?

Anne Schwaller: C’était important pour moi de proposer trois épisodes durant cette saison 23-24, qui me permettaient de faire du théâtre de répertoire, de commencer par la naissance du personnage au XVIIIe siècle, de suivre sa réappropriation au XXe siècle, et de confier le dernier volet à un auteur contemporain. C’est une façon de continuer à faire vivre les mythes. Les personnages fondamentaux du théâtre, Antigone, Hamlet, offrent des matériaux beaucoup réinterprétés, réutilisés. Après deux grandes productions dans le théâtre, j’ai déplacé la scène, pour continuer l’aventure avec un objet complètement différent, dans un espace intimiste. Nous l’avons appelé «épilogue» – comme à la fin d’un roman, le dernier chapitre, plus court, raconte ce qui se passe après – pour rester dans l’intensité du jeu avant de se dire au revoir.

Qu’est-ce qui vous a convaincue de commander un texte à Eric Bulliard?

A. S.: Dans ses romans, il fait tout un travail de documentation, de recherche, il travaille sur l’histoire réelle, qu’il passe à travers son filtre à lui. Le personnage de Figaro existe, il a un passé, son histoire est écrite. Il m’a très rapidement demandé si je voulais une pièce de théâtre, avec un dialogue théâtral. Non, j’aime son style, son écriture, son univers. Ma carte blanche allait jusque-là. C’était important de ne pas le déplacer dans son écriture.

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