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Musique

Romont. un nouveau concours de piano rend hommage à Hélène de Montgeroult

Un nouveau concours de piano, organisé à Romont, est consacré à l’œuvre de cette pianiste méconnue et en avance sur son temps. 40 très jeunes pianistes se démarqueront les 18 et 19 novembre sur ses œuvres. 


Elisabeth Haas

Elisabeth Haas

9 novembre 2023 à 17:20

Temps de lecture : 1 min

Romont » Un lien inattendu existe entre la pianiste et compositrice Hélène de Montgeroult et la famille des descendants de Rodolphe de Nervaud, réunis en association. Un lien de parenté (même lointain). C’est que la marquise est née de Nervo en 1764 à Lyon, et est originaire de Bouloz (dans le district de la Veveyse), où son frère Christophe Olympe a dû se réfugier un temps au moment de la Révolution française. C’est la découverte de ce lien qui a encouragé des pianistes et membres de la famille à organiser dans le canton de Fribourg un nouveau concours de piano pour jeunes étudiants, qui aura lieu les 18 et 19 novembre prochains.

Ils seront 40 apprentis pianistes, âgés de 9 à 20 ans, à interpréter, notamment, une étude tirée du répertoire d’Hélène de Montgeroult. Le concours aura lieu au Bicubic de Romont, sur l’instrument confié par Thierry Lang.

114 études

A vrai dire, la trajectoire de cette pianiste est fascinante. Son œuvre est encore relativement peu connue, même si elle est de plus en plus jouée – c’est le sort réservé à beaucoup de femmes dans le monde musical: entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, la vie publique ne pouvait pas leur appartenir. Ce qui n’a pas empêché la marquise d’être réputée de son temps comme récitaliste (dans des salons courus de l’aristocratie évidemment, on ne parle pas de concert à cette époque), ni de travailler à sa réalisation majeure: un Cours complet «pour l’enseignement du forte-piano».

Mais même si l’aspect pédagogique prédomine dans ces 114 études, genre novateur à son époque, Hélène de Montgeroult a fait œuvre de compositrice et a développé un langage éminemment personnel. Modestement, dans des formes courtes, mais en précurseure: certains traits pianistiques, comme le relève Guy Fasel, professeur au Conservatoire de Fribourg et membre du comité du concours Hélène de Montgeroult, préfigurent Chopin et Liszt, rien moins. L’historien de la musique Jérôme Dorival, l’affirmait déjà dans la biographie qu’il lui a dédiée e en 2007 et qui a beaucoup contribué à diffuser le nom de la marquise.

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