Le Nouvel Opéra Fribourg présente «Guillaume Tell» de Rossini à Equilibre
Julien Chavaz met en scène l’opéra «Guillaume Tell» et défend un mythe plus universel que suisse. Interview
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27 décembre 2023 à 15:47
Opéra » Le personnage de Guillaume Tell est un mythe fondateur suisse, son histoire a été revisitée par le poète romantique de langue allemande Friedrich von Schiller, dont la pièce de théâtre à elle-même inspiré une mise en musique lyrique et en français signée par un compositeur italien, Gioachino Rossini. Avec un horizon aussi large, on pourrait presque dire que le héros alpin est devenu une figure européenne… Ce parti pris d’universalité, c’est en tout cas celui de Julien Chavaz, qui met en scène à Fribourg l’opéra Guillaume Tell de Rossini. Le spectacle a été créé il y a un an à l’Irish National Opera de Dublin dans le cadre d’une coproduction avec le Nouvel Opéra Fribourg.
Cette production est le dernier report dû au Covid du NOF. Elle aurait dû étinceler il y a deux ans déjà sur le grand plateau d’Equilibre, avant que Julien Chavaz ne rejoigne l’Opéra de Magdebourg, en Allemagne, comme directeur. La première fribourgeoise aura finalement lieu vendredi soir, avant une deuxième représentation le 31 décembre et trois autres en janvier.
La direction de l’Orchestre de chambre fribourgeois sera assurée par Fergus Sheil, qui avait dirigé l’ouvrage à Dublin, à commencer par son ouverture (et son presto sous forme de galop), qui est peut-être l’ouverture la plus connue de tout le répertoire d’opéra. Une partie du casting fribourgeois en revanche est différente. Les chœurs ont été préparés par Pascal Mayer. La reprise a été portée par Alixe Durand Saint Guillain ainsi que la chorégraphe fribourgeoise Nicole Morel. Interview du metteur en scène.
Pourquoi votre choix s’est-il porté sur cette œuvre?
Julien Chavaz: Les premiers contacts avec Dublin remontent à 2016. Je n’y croyais pas trop au début. Guillaume Tell, c’est trop long, trop gros, sans âme. C’était l’époque du grand opéra: l’Opéra de Paris a fait cette commande à Rossini pour étaler ses moyens, son ballet, sa machinerie de scène, ses chœurs. C’était les Jeux olympiques, dans un contexte de démonstration de moyens et de rivalité entre les capitales. Mais je me suis attaché à cette œuvre en y travaillant.
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