Critique. L’ensemble Diachronie a offert un festin musical
Samedi et dimanche au Gate de Bluefactory, l’ensemble de musique contemporaine Diachronie s’est mis à table pour faire vivre tout un bestiaire animalier.
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10 novembre 2024 à 16:14, mis à jour le 11 novembre 2024 à 09:52
La clarinettiste enlève le pavillon de son instrument, puis une partie du corps, jusqu’à ce qu’il ne lui reste plus que la main gauche pour jouer. Finalement elle enlève aussi la tête dans une plainte et, dans l’embouchure, il reste à peine un dernier souffle… Pendant que la musicienne fait sonner les mélismes d’un dresseur de serpent ou joue des contrastes extrêmes de la clarinette, du grave au plus aigu, debout sur une chaise, on ne sait pas s’il faut s’esclaffer ou s’inquiéter. L’instrument n’est pas toujours en train de rigoler, tandis que la note tenue par le piano électronique sur un timbre d’orgue a quelque chose de funèbre. Cet humour marquera aussi la dernière des quatre pièces interprétées samedi et dimanche par l’ensemble de musique contemporaine Diachronie.