Critique. La magie d’une humble soirée au Bad Bonn
Samedi soir, les groupes se sont succédé dans la chaleur du club singinois, où la délicatesse était de mise. Récit.
Partager
Jean-Philippe Bernard
6 janvier 2025 à 10:13, mis à jour à 14:19
L’année à peine entamée, nous voilà déjà soumis à la tentation. Samedi soir, elle prenait la forme d’une pluie verglaçante, appel cinglant à ne pas mettre un pied dehors. Titubant sur une patinoire improvisée, on décide néanmoins de repousser les forces du mal. Quelques séances d’aquaplaning plus tard, on pousse la porte du Bad Bonn, où règne la plus réconfortante des chaleurs. Au milieu de la salle éclairée par la lueur de quelques bougies, l’artiste argentine Macarena Aguilar Tau, connue sous le nom de MAQ, promène ses doigts habiles sur un échantillonneur, expédiant du même coup des particules soniques mutines dans l’atmosphère. Le public, regroupé à quelques pas, déguste avec ravissement ce moment délicieusement cosy. Rien de fastueux pourtant, juste de délicates mais intenses vibrations qui font battre le cœur. MAQ s’éclipse, et le club retrouve sa configuration habituelle pour accueillir Oze.