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Musique

Interview. La colère, une artiste à la fois froide et bouillonnante

La chanteuse et musicienne genevoise est à l’affiche de Festicheyres samedi

A Festicheyres, La colère jouera ses titres qui sont passés sur les ondes et présentera même un nouveau morceau.

 Tamara Bongard

Tamara Bongard

5 juillet 2023 à 16:16

Temps de lecture : 1 min

Electro » A la plage, mais avec une doudoune. De la chaleur balnéaire et une fraîcheur scandinave. La chanteuse et musicienne La colère bouscule le thermomètre des sentiments avec la nouvelle direction que prend son électronica. Samedi à Festicheyres, la Genevoise accompagnée de deux musiciennes présentera tous ses titres à la chaleur agréable et entendus en radio, Rayon, Voyage, Tutti Quanti, Electrum, La plage… avec en bonus un nouveau titre soufflant un air plus glacé, La roche pleure, dont la sortie est prévue en septembre. Un morceau qu’elle jouera pour la deuxième fois et qui annonce la couleur de ses nouvelles créations prévues pour l’année prochaine, assumant un côté davantage électro, trans et EDM que les précédents. Plus agressif, pour résumer, comme son nom de scène l’indique.

Comment avez-vous commencé votre projet musical?

La colère: Mes parents m’ont mis à la musique quand j’avais 5 ans. J’ai étudié à la clarinette jusqu’à mes 14 ans, ce qui m’a permis de me plonger dans cet univers et d’apprendre les bases, le classique, le jazz, le klezmer, le solfège. Je jouais du répertoire de conservatoire auprès d’un prof mais qui dit «conservatoire» dit «œuvres conservées» de grands classiques… A un moment donné, j’en ai eu un peu marre, ce n’était pas ce que je voulais faire. J’étais plutôt de nature créative. Quand l’adolescence est arrivée, j’ai fait du metal.

Du metal à la clarinette?

Non, j’ai arrêté la clarinette, j’ai braillé! J’ai fait du chant et de la guitare. Quelque part, j’ai exprimé de manière assez littérale ma colère dans ces genres musicaux. A mes 13 ans, j’ai eu une révélation en écoutant Röyksopp, donc de l’électro, parce que ma grande sœur et mon grand frère en écoutaient beaucoup. Je l’ai longtemps caché parce que c’était un peu un plaisir coupable: mon entourage me disait que ce n’était pas de la musique, que l’on appuyait juste sur des boutons. J’ai assumé tardivement mon amour pour ce genre musical qui m’a toujours inspirée. Je suis d’une nature un peu geek, j’aime beaucoup trouver de nouvelles sonorités, de nouvelles textures. J’ai composé dans ma chambre, pour moi, parce que j’aimais ça tout simplement.

Comment avez-vous passé le cap de publier vos créations?

Mon ex-copain m’a dit qu’il fallait absolument que j’envoie ce je faisais aux M4Music festival (le festival de musique pop du Pour-cent culturel Migros, ndlr) que je ne connaissais pas. J’ai été sélectionnée parmi les 860 candidatures, puis dans les 15, dans les trois et j’ai gagné. Tout a commencé là.

Vous n’aviez donc pas encore fait de scène à ce moment-là?

Non. La musique a toujours été essentielle pour moi mais, peut-être en tant que femme, je ne me suis jamais vraiment sentie légitime, potentiellement par manque de modèle. Quand j’ai gagné ce prix, cela a été une délivrance, un soulagement immense qui m’a donné davantage confiance dans ce projet.

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