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La Liberté part en échappée

François Vé allie vélo et musique

Depuis plusieurs années, le musicien vaudois François Vé va d’un concert à l’autre en vélo-cargo dans toute la Suisse

François Vé créant son projet Arbres.

 Tamara Bongard

Tamara Bongard

30 juin 2023 à 00:43

Temps de lecture : 1 min

Chansons » Le site de François Vé l’affiche fièrement: le musicien lausannois a parcouru 7221 kilomètres avec son vélo-cargo depuis son projet Helvetica en 2019. Autant de bitume avalé pour distiller dans tout le pays ses chansons, toujours inscrites dans des opus aux thèmes réfléchis. Dernièrement, il est venu jouer au Châtelard dans une grange pour présenter son album Arbres et son site internet annonce déjà plusieurs dates pour cet été et cet automne dans le canton de Vaud. Sa démarche est assez rare dans le milieu artistique, mais pas unique (lire ci-dessous). Interview.

Comment cette idée de joindre vélo et musique vous est-elle venue?

François Vé: Cela date de 2015 ou même d’un peu avant. En 2010, j’étais parti pour un tour du monde à vélo. J’avais ma guitare avec moi, avec deux sacoches. L’idée était de faire le tour de la planète en restant sur la terre, en vélo, en train, en cargo… Quand je suis rentré, j’ai eu cette envie de trouver une mobilité qui me rende moi-même plus proche de la nature. Le vélo me le permet et me permet aussi d’avoir une autonomie de temps. Avec ce moyen de transport, on peut s’arrêter où on veut. Avant de partir pour un concert, il y a aussi une certaine énergie, une satisfaction à être dans le mouvement et une autre énergie pour rentrer. J’y vais souvent un jour avant et je dors sur place. Cette notion d’urgence disparaît alors. L’espace-temps est très large donc il y a moins de tensions.

Cela a-t-il changé quelque chose à votre façon de composer et d’écrire de la musique?

Mon chemin artistique depuis 2000 est un tout entre la composition, la manière d’aller jouer, la rencontre avec les gens et avec les musiciens. Chaque album a un thème qui me semble tout à coup évident. En 2003, je me suis intéressé à ce lien à la nature avec mon balcon à Lausanne, avec ce côté «la campagne en ville». En 2007, je suis parti d’une réflexion sur les fruits que je goûtais pour écouter comment ils croquaient et chercher du vocabulaire pour décrire ces sons. Puis, avec mon voyage autour du monde à vélo, ce dernier a pris une grande part dans ma démarche artistique.

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