Poésie. Vincent Annen, boitiller dans le dehors du monde
Le deuxième recueil du poète broyard, verni lors des rencontres littéraires Textures, est une errance, une fuite presque, à travers un paysage inquiet.
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21 février 2025 à 17:00
Passé le seuil de la préface (son obstacle presque, tant elle tartine d’intellectualisme les pages qu’elle se propose d’éclaircir), ces poèmes se donnent comme un lent cheminement dans le dehors du monde. Dans une tonalité de conte d’abord, puis de récit initiatique passé au filtre expressionniste, le «je» lyrique se met en marche, fuyant dans un univers d’ombre et de cendre, d’éboulis et de canicule, rejoint bientôt par «un peuple immense». Errance tendue vers un «ici» où enfin, collectivement, se reposer.
Vincent Annen, que j’étais des cailloux, Ed. La Veilleuse, 102 pp.
Vernissage samedi, 18 h, Memo, salle Rossier.