Littérature. La Britannique Samantha Harvey, lauréate du Booker Prize 2024
Le Booker Prize, prestigieux prix littéraire qui récompense des oeuvres de fiction en anglais, a été attribué mardi à la Britannique Samantha Harvey pour son cinquième roman "Orbital". La compétition était majoritairement féminine.
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ATS et AFP
12 novembre 2024 à 23:44, mis à jour à 23:53
A l'issue d'une cérémonie organisée à Londres, Mme Harvey s'est imposée face à quatre femmes et un homme. Elle succède à l'écrivain irlandais Paul Lynch.
Empreint de lyrisme, "Orbital" raconte une journée dans la vie de six astronautes, deux hommes et quatre femmes, à bord d'une station spatiale. Construit en fragments presque méditatifs, ce roman offre une réflexion sur le deuil, le désir et la crise climatique. Le sujet du livre n'est pas tant la découverte de l'espace, mais plus la place de l'humain dans l'univers.
"Orbital" s'inscrit dans la lignée des précédents textes de Samantha Harvey, romancière de 49 ans, qui se veulent des explorations de la psyché humaine. Comme son livre sur la perte de mémoire ("La mémoire égarée", Stock) ou sur ses insomnies ("The Shapeless Unease", non traduit).
Traduit en français
Cet ouvrage a été publié en mars 2024 en français chez Flammarion. Il avait été très bien accueilli par la critique internationale.
Lancé en 1969, le Booker Prize récompense chaque année l'auteur du "meilleur roman écrit en anglais". Comparé au Goncourt français, il a contribué au succès d'écrivains comme Salman Rushdie, Margaret Atwood ou encore Han Kang, prix Nobel en 2024 qui l'avait remporté en 2016 avec "La végétarienne".
A la clé, une récompense de 50'000 livres (56'000 francs) et la promesse d'une renommée internationale synonyme de succès en librairie.
Samantha Harvey a déjoué les pronostics qui penchaient en faveur des Américains Rachel Kushner et Percival Everett. Ce dernier, multiprimé, était le grand favori de cette compétition avec "James".
La Canadienne Anne Michaels, adoubée par sa compatriote Margaret Atwood, repart, elle aussi, bredouille malgré des très bonnes critiques de la presse avec "Held". Déception aussi pour l'Australienne Charlotte Wood qui n'a pas réussi à s'imposer avec "Stone Yard Devotional".