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Poésie. Jérôme Meizoz face au temps qui court

L’écrivain de Vernayaz, voué désormais au poème, sauve quelques souvenirs d’enfance de la mâchoire du capitalisme. Grinçant, éloquent.

Les gravures de Matthieu Berthod, tranchantes et contrastées, dialoguent idéalement avec les poèmes de Jérôme Meizoz.
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Thierry Raboud

Thierry Raboud

20 septembre 2024 à 00:00

Temps de lecture : 1 min

«Demeurer dans la beauté des choses» chantait Aragon. «Faut pas non plus nous prendre pour des cons», répond Jérôme Meizoz. Foin de lyrisme donc, car le «citron pressé» du Soleil brille «sur fond de poubelle grise» et le capitalisme n’en finit plus d’affirmer que «tout doit disparaître». Ce qui reste, entre les actions Denner et le triomphe de «sainte Implenia»? Petits bonheurs et souvenirs d’enfance, comme un vieux rire adossé au désarroi contemporain.


  • Jérôme Meizoz, Commerce de bouches, Ed. Empreintes, 85 pp.