Roman graphique. Des vacances dans des cryptes

Contrairement aux apparences, Un dernier été au cimetière n’est pas un roman graphique, c’est de la poésie mise en images. Le dessin aux tons pastel, déjà, est délicat. Puis l’histoire qu’il raconte est fabuleuse, même s’il faut plusieurs pages pour s’assurer d’avoir bien compris. Dans ce coin d’Italie, chaque année, des personnes viennent passer leurs vacances dans des cryptes familiales. Il se dégage alors des travées décorées de croix et d’anges un petit air de camping, avec ses douches communes et ses engueulades dans les files d’attente. On sourit, on est touché aussi en se glissant dans l’intimité des disparus, racontée par ceux qui restent.