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Deux romans. Ces hommes qui, un jour, s’échappent de leur propre vie

La densité de la vie moderne fait ressurgir ces héros littéraires qui, à l’image du scribe Bartleby chez Melville, «préfèrent ne pas» subir l’habituelle succession des jours. Détachements en écho chez Bernard Comment et Julien Bouissoux.

Deux personnages qui, à l’instar de Diogène (ici peint par John William Waterhouse en 1882), font de la désinvolture un acte de liberté.
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Thierry Raboud

Thierry Raboud

13 septembre 2024 à 00:00

Temps de lecture : 4 min

«Je préférerais ne pas.» Voilà ce que répond un jour le scribe Bartleby à son employeur, dans la courte et mystérieuse nouvelle du même nom signée Herman Melville. Douce opposition qui n’a cessé de fasciner penseurs et philosophes pour cette forme de résistance passive, d’inaction et d’indécision mêlées, par laquelle ce gratte-papier peu à peu s’extrait de la société – puis de la vie même.


  • Bernard Comment, La ferme du Paradis, Ed. Albin Michel, 272 pp.
    Julien Bouissoux, L’été au Jary, Ed. Gaïa, 160 pp.