Logo

Livres

Enquête. A quoi servent les sociétés d’écrivains?

A l’image de la Société fribourgeoise des écrivains, accusée d’insignifiance, ces corporations cantonales ont progressivement délaissé le champ politique et peinent aujourd’hui à fédérer largement.

Fondé en 1971 par des dissidents de la Société suisse des écrivains, alors très conservatrice, le Groupe d’Olten a fédéré ses membres autour d’un combat très politique pour «une société socialiste et démocratique». On reconnaît à gauche Anne Cuneo, qui fut sa première présidente.
Keystone

Thierry Raboud

Thierry Raboud

9 novembre 2024 à 10:00

Temps de lecture : 5 min

«Un abysse. Un néant. Aucune proposition originale, nul appel à se retrouver parfois, à partager, à transmettre, à lire ensemble.» Le constat cinglant est signé Pierre Crevoisier, membre de la Société fribourgeoise des écrivains (SFE), qui fin octobre adressait à son comité une liste de reproches longue comme un polar romand. «En l’état, cette association est inutile. Elle s’est endormie dans l’insignifiance, l’absence de vision, de projets, d’idées. Tant que l’on se demande aujourd’hui si le malade léthargique respire encore.»