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Les Trois Mousquetaires. Un film pour tous, tous pour un

Martin Bourboulon dépoussière Les Trois Mousquetaires façon thriller, mais demeure grand public

François Civil est un d’Artagnan plein de verve et de panache.

 Olivier Wyser

Olivier Wyser

4 avril 2023 à 16:05

Temps de lecture : 1 min

Les Trois Mousquetaires » S’il est un genre cinématographique typiquement français et qui a besoin d’une mise à jour, c’est bien le film de cape et d’épée. Les derniers succès des bretteurs en costumes remontent aux années 1990 (Le Hussard sur le toit ou Cyrano de Bergerac)… Et, déjà, ils se rappelaient aux bons souvenirs des années 1950 et 1960 (Fanfan la Tulipe, Le Capitan ou Cartouche). En adaptant un classique de la littérature signé Alexandre Dumas, le réalisateur Martin Bourboulon (Eiffel) joue la sécurité. Mais Les Trois Mousquetaires: d’Artagnan a tout en main pour offrir au public le blockbuster hexagonal qui pourra rivaliser avec les productions américaines.


Avec son casting de luxe (François Civil, Vincent Cassel, Pio Marmaï, Eva Green, Lyna Khoudri, Louis Garrel, Romain Duris) cette nouvelle version des Trois Mousquetaires – première partie d’un diptyque dont la suite est prévue pour la fin de l’année – met toutes les chances de son côté. Mais c’est avec sa mise en scène mêlant western et thriller que le long-métrage trouve sa voie propre. Martin Bourboulon respecte l’œuvre de Dumas tout en lui injectant une bonne dose de modernité. De plus, le film conserve le caractère tout public du genre et propose un divertissement rythmé et empli d’une verve romanesque imparable. Interview du réalisateur.

Quel est votre rapport avec les films de cape et d’épée? C’est un plaisir qui remonte à l’enfance?

Martin Bourboulon: J’en ai de jolis souvenirs d’enfant. Chez mes grands-parents ces films passaient à la télé. Mais au-delà de ça j’ai un rapport assez léger avec le genre vu qu’il a largement disparu des radars depuis. Ce qui m’a séduit dans ce projet c’est de remettre le film de cape et d’épée au goût du jour.

Et les romans de Dumas, ce sont des lectures de chevet?

Il est évidemment l’un des grands auteurs français, qui a de surcroît été souvent adapté au cinéma. J’aime puiser dans ce patrimoine car il contient beaucoup d’éléments dramaturgiques qui me parlent: les guerres de religions, la dynamique romanesque…

On sent une forte influence du western et du thriller…

Je voulais vraiment proposer une version différente de tout ce qui a déjà été fait, un film qui casse les codes. Inviter le western ou le thriller dans cet univers que le public croit connaître par cœur, c’était le meilleur moyen de surprendre.

Vous avez eu peur d’aller trop loin? De trahir Dumas?

Je respecte l’œuvre de Dumas mais je me suis autorisé toute la liberté de pouvoir y amener une nouvelle lecture. C’est ce qui est intéressant au théâtre ou à l’opéra où on joue certaines œuvres depuis des siècles. On peut voir des Dom Juan tout à fait contemporains. Le cinéma a aussi le droit de s’emparer de monuments et de les dynamiter.

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