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Écrans

Un cabaret pour sauver sa ferme

Jean-Pierre Améris met en scène l’histoire vraie d’un agriculteur pris à la gorge mais débrouillard

Sabrina Ouazani et Alban Ivanov, un duo qui fonctionne au cabaret comme à l’étable.

 Olivier Wyser

Olivier Wyser

10 mai 2022 à 15:03

Temps de lecture : 1 min

Les Folies fermières » C’est une histoire absolument insolite, mais véridique. En 2015, David Caumette, un jeune agriculteur de Garrigues, dans le Tarn, au nord de Toulouse, installe un cabaret dans sa grange. Objectif: sortir de l’ornière financière pour éviter la banqueroute. Séduit par sa rencontre avec ce jeune paysan plein de ressources, le réalisateur Jean-Pierre Améris (Les Emotifs anonymes, Je vais mieux, Profession du père) en tire une comédie dramatique pétillante portée par un excellent casting: Alban Ivanov, Sabrina Ouazani, Michèle Bernier et Guy Marchand.


Les Folies fermières est un film respectueux du milieu agricole et suffisamment documenté pour être réaliste. Il raconte surtout comment un agriculteur – accompagné par une sacrée troupe – a su se réinventer. Un message positif qui dit les difficultés d’une profession tout en collant le sourire sur le visage des spectateurs. Interview du réalisateur Jean-Pierre Améris, toujours si tendre avec ses personnages.

Comment avez-vous eu vent de l’histoire incroyable de David Caumette?

Jean-Pierre Améris: Nous sommes en janvier 2018, je suis devant ma télévision et je découvre un reportage aux actualités régionales sur ce jeune homme. Son exploitation était menacée de faillite et il a eu l’idée de créer un cabaret à la ferme. Trois semaines plus tard j’étais chez lui avec la certitude qu’il y avait une belle histoire à raconter au public.

Comment s’est déroulée votre rencontre?

Il m’a bien accueilli, j’ai rencontré ses parents, sa femme. J’ai vu son spectacle. C’est une histoire formidable parce qu’elle permet de raconter les difficultés des agriculteurs. On sait qu’en France il y a dans cette profession un suicide chaque jour et 27 exploitations qui mettent la clef sous la porte… Je pouvais dire tout cela mais aussi mettre en avant le rebond de David Caumette face au désespoir. Je crois qu’il a beaucoup apprécié le fait que je sois venu le voir directement à la ferme. D’autres l’avaient approché avant, mais toujours de loin.

Vous avez tout de même pris quelques libertés avec la réalité. Notamment en situant votre film dans le Cantal. Pourquoi?

C’est important pour moi de tourner dans des endroits que je connais, des lieux de mon enfance ou de mon adolescence. Avec mes parents, nous allions souvent dans le Cantal, et, une fois adulte, j’y ai fait beaucoup de randonnées. Dès l’écriture, ce sont ces grands plateaux à mille mètres d’altitude qui se sont imposés à moi. Et puis je voulais aussi me démarquer un peu de David Caumette. C’est une représentation de son aventure et pas un documentaire.

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