Cinéma. Spectateurs! Un vrai bonheur

Hormis peut-être son récent et excellent polar réaliste Roubaix, une lumière sorti en 2019, Arnaud Desplechin a la fâcheuse tendance à n’écrire et réaliser que des films très personnels. Des œuvres à caractère narcissique et des histoires de cœur qui n’ont finalement qu’un intérêt limité pour le spectateur lambda. En sondant cette fois-ci son intimité, ou plus précisément celle de son éternel double de fiction Paul Dédalus, en replongeant dans son enfance et en analysant les moments clés de sa vie de spectateur de cinéma, puis de cinéphile, le cinéaste auteur propose une fois encore un travail très personnel, mais aussi, et heureusement, une œuvre tournée vers le spectateur.