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«L’immersion a été éprouvante»

Marina Hands interprète le rôle principal de Hors Saison, une série réalisée par Pierre Monnard, montrée au FIFF avant sa diffusion sur la RTS

Marina Hands joue magnifiquement Sterenn, une femme flic qui s’arrange un peu avec la notion de vérité. R

 Tamara Bongard

Tamara Bongard

25 mars 2022 à 13:24

Temps de lecture : 1 min

Polar » Le Valais filmé par Pierre Monnard est magnifique. Sa caméra prend de l’altitude pour raconter une histoire de meurtre en montagne, quand les touristes sont partis. Hors Saison développe en six épisodes cette enquête franco-suisse, dont le casting est aussi au top. Le rôle-titre, celui de la policière, est tenu par Marina Hands. Elle joue Sterenn, une mère qui a perdu sa fille, qui lutte contre ses démons et qui s’arrange avec la notion de vérité. Présentée cette semaine en première suisse au Festival international du film de Fribourg, cette très bonne fiction créée par Sarah Farkas, Marine Flores-Ruimi et Claire Kanny sera diffusée dès le 31 mars sur la RTS.

Quelque chose résonne entre les personnages que vous interprétez dans les séries Hors Saison et Mytho, où vous jouez une mère de famille s’inventant un cancer: leur rapport très personnel avec la vérité.

Marina Hands: Je n’y avais pas réfléchi. Mon personnage dans Hors Saison est en tout cas un deuxième rôle de mère dans un registre complètement différent, dans un univers complètement différent, avec quelque chose d’animal et protecteur, avec un côté «prête à tout» pour arranger les choses.

Les deux personnages sont complexes. Est-ce cet aspect qui vous a intéressée?

Oui, je trouve encore difficile d’être une femme dans la fiction, même si cela s’arrange. Je suis d’une génération où les stéréotypes féminins m’ont un peu traumatisée. Tout ce qui peut me faire sortir de cette imagerie d’un autre temps me plaît énormément. La complexité fait partie de la vie. Les figures féminines que j’ai envie d’incarner sont celles que je vois autour de moi, qui en règle générale sont courageuses. En tant qu’interprète, j’ai besoin que les personnages féminins me troublent, qu’ils m’interrogent sur l’être humain.

La présence de davantage de créatrices offre-t-elle des rôles féminins plus intéressants?

Sûrement. Le fait de parler d’un ras-le-bol de la représentation de la femme essentiellement à travers le regard de l’homme a aussi créé une demande du public féminin. Quand j’ai débuté, j’ai fait un film, Lady Chatterley, qui était extrêmement pudique mais assez transgressif dans son sujet. Je me souviens avoir pris des rasades d’insultes de la part de femmes. Maintenant, quand j’interprète une femme avec des parts d’ombre, des aspérités et des défauts, on me remercie.

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