«Délits mineurs», une série de la RTS au cœur de la justice appliquée aux jeunes

Série » Des jeunes qui ont maille à partir avec le système judiciaire, trois femmes – une juge (Marie Gillain), une éducatrice (Noémie Schmidt) et une inspectrice (Assa Sylla) – qui tentent de leur venir en aide… Tel est le décor le la nouvelle série de la Radio Télévision Suisse (RTS), Délits mineurs. Une plongée dans le monde de la justice telle qu’elle est appliquée aux adolescents dans notre pays. Lorsque le jeune Marek est incarcéré pour une sombre affaire, les trois professionnelles aux méthodes radicalement différentes vont être confrontées à des choix difficiles. Faut-il enfermer les délinquants ou tenter de leur faire confiance? Faut-il privilégier la sécurité publique?

En six épisodes de 52 minutes, diffusés sur RTS1 et sur Play Suisse, cette nouvelle série choisit une approche résolument réaliste. Certes, la fiction, tournée à Genève, adoucit quelques angles mais les situations vécues par les personnages sont très souvent véridiques. Les deux créatrices de Délits mineurs, Nicole Borgeat et Jacqueline Surchat, ont en effet récolté des témoignages sur le terrain durant trois ans. C’est donc avec un sens certain du réalisme qu’elles racontent les coulisses de la justice des mineurs. Au cœur de celle-ci: des jeunes et leurs familles vivant des situations difficiles (bagarres, vols, prostitution, meurtre, etc.). Une proposition dramatique policière, sociale et politique.

Sans jugements

«Nous sommes allées à la rencontre de juges pour comprendre leur travail. A Fribourg, en Valais et à Genève. Nous avons aussi rencontré des procureurs, des assistants sociaux, des éducateurs de rue… C’est comme cela que nous avons accumulé des histoires. Il fallait comprendre quel type de justice la Suisse pratique concernant les mineurs», résume la Fribourgeoise Jacqueline Surchat, coscénariste de la série, qui précise que cette justice est somme toute assez différente dans notre pays que celle appliquée en France ou aux Etats-Unis par exemple.