Biodiversité. COP16: fonds mondial biodiversité porté à 400 millions de dollars
Huit gouvernements ont annoncé des promesses de contributions portant à quelque 400 millions de dollars la dotation du fonds mondial pour la biodiversité. C'est un signal destiné à faire avancer les négociations de la COP16 sur la biodiversité à Cali.
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ATS et AFP
29 octobre 2024 à 02:43, mis à jour à 03:03
L'Allemagne, l'Autriche, le Danemark, la France, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et la province canadienne du Québec se sont engagés à verser au fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF, en anglais) 163 millions de dollars, selon un communiqué.
"Le GBFF compte désormais douze contributeurs, dont le Canada, le Japon, le Luxembourg et l'Espagne", précise le communiqué publié par le Fond pour l'environnement mondial (FEM), qui chapeaute ce fonds biodiversité.
Le GBFF a été créé en 2022 pour soutenir l'effort des pays en développement dans l'application de l'accord de Kunming-Montréal, qui a fixé 23 objectifs visant à préserver la nature de la destruction humaine d'ici à 2030.
200 milliards par an
Cet accord engage les pays à mobiliser au moins 200 milliards de dollars par an d'ici à 2030 pour la biodiversité, dont 20 milliards de dollars par an d'ici à 2025 doivent être fournis par les pays riches. En 2022, ils avaient atteint 15,4 milliards, selon l'OCDE.
Le GBFF n'est qu'une partie de ce financement, qui passe essentiellement par des banques de développement, mais son destin joue un rôle politique majeur dans les négociations des COP biodiversité.
Les pays en développement exigent la création d'un nouveau fonds, autonome du FEM et sous gouvernance onusienne, plus respectueuses de leurs intérêts à leurs yeux. Ce que refusent les pays développés, jugeant que cette solution mettrait des années à voir le jour et que la multiplication récente de fonds est coûteuse et inefficace.
Le GBFF est une solution "temporaire" et doit être amélioré, mais il a le mérite d'être "opérationnel", a déclaré à l'AFP lundi la présidente colombienne de la COP16, Susana Muhamad. Mais "il nécessite plus de fonds" et "il serait utile que les pays développés multiplient les messages indiquant qu'ils atteindront l'objectif de financement", a-t-elle ajouté.