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Le mot de la fin

Chronique. Soyons francs, on aimait les centimes

Il n’y a pas si longtemps, collectionner les pièces de 5 centimes pouvait rapporter beaucoup. © Keystone

Scarlet Cavassini

Scarlet Cavassini

25 janvier 2024 à 12:50

Temps de lecture : 1 min

Les prix prennent l’ascenseur. Jusqu’à quel étage les emmènera-t-il? On aimerait pouvoir appuyer sur stop. A voir le coût de la vie s’envoler, nous avons la mine basse. Exemple anodin: ma plaque de chocolat préférée coûtait hier encore 2 fr. 90; elle est vendue aujourd’hui 3 fr. 70. La note devient salée même au rayon douceurs.

La cherté du quotidien malmène les budgets, étrangle des ménages, donne peu à peu le vertige. Les personnes qui proclament «c’était mieux avant» ont peut-être raison: rappelez-vous de ce que coûtaient les choses dans les années 1960 et 1970…

Pour preuve, en faisant de l’ordre dans ma paperasse, l’autre jour, je suis tombée sur une petite enveloppe. A l’intérieur, un faire-part de naissance tout simple datant de 1964. Il avait été envoyé en Allemagne et rapporté récemment, pour le sourire, à son expéditeur. En observant l’enveloppe, j’ai vu le prix du timbre: 10 centimes. Seulement 10 centimes pour faire parcourir 900 kilomètres à une lettre!

Le même envoi coûte aujourd’hui 1 fr. 90, soit une augmentation de 1800%, j’ai mis un temps fou pour faire le calcul. Qu’en sera-t-il dans 60 ans? Avec la même hausse, déboursera-t-on 36 fr. 10 pour envoyer un petit bout de papier quelque part en Europe? Si les lettres et La Poste existent toujours, en 2084…

Tout en centimes

Dans les années 1960, beaucoup de choses se comptaient en centimes. Le prix d’une livre de pain à l’épicerie du coin: 50 centimes. Celui d’un cornet de glace: 80 centimes. Au bistrot, les clients pouvaient boire un ballon de rouge pour 60 centimes. Collectionner les pièces de 5 centimes valait encore la peine: on en avait vite pour son argent.

Pardon aux fumeurs si ce rappel devait les faire tousser, le paquet de cigarettes revenait à 80 centimes. Environ le prix de deux clopes aujourd’hui! On pouvait torailler sans se ruiner et aussi se loger sans difficulté. Les annonces dans les journaux d’alors l’attestent: dans les villes romandes, au début des années 1970, certains appartements de trois pièces se louaient pour 200 francs plus chauffage.

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